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Liban - Adjudication des parkings de l’aéroport

« Le ministère des TP œuvre en conformité avec la loi », affirme Zeaïter

Dans le cadre de la polémique qui oppose la chaîne télévisée al-Jadid au président de la Chambre, Nabih Berry, autour du dossier de l'appel d'offres pour la gestion et l'exploitation des parkings de l'Aéroport international de Beyrouth, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zeaïter, a publié hier un communiqué dans lequel il dénonce la campagne que mène al-Jadid contre son ministère, affirmant que celui-ci œuvre dans la transparence et en conformité avec la loi.
Pour rappel, la chaîne al-Jadid accuse M. Berry d'avoir usé de son pouvoir afin que la société koweïtienne, al-Kharafi, remporte l'appel d'offres effectué par le ministère des Travaux publics et des Transports.
Dans son communiqué, M. Zeaïter relate les différentes étapes qui ont émaillé l'octroi de la licence d'exploitation à la société al-Kharafi, affirmant que le 20/5/2016, la direction du département des adjudications au sein du ministère avait informé celui-ci que « l'élément de compétitivité était absent de la première séance de l'appel d'offres (du 18/5/ 2016) », et l'a appelé à « ne pas tenir compte du résultat et (à) réexaminer certains articles du cahier des charges ». « Afin de garantir la transparence du processus, le ministère des Travaux publics et des Transports a alors apporté les modifications demandées, augmentant le prix minimum de départ de 1,8 à 5,2 milliards de LL, ce qui a fourni au Trésor des rentrées annuelles supplémentaires », a poursuivi M. Zeaïter, se demandant comment « peut-on parler de corruption lorsque le Trésor a pu bénéficier de tels gains ».
Le ministre a par ailleurs critiqué l'arrêt rendu par le Conseil d'État dans ce dossier. Il a ainsi dénoncé « sa décision d'annuler l'appel d'offres », considérant que le CE « empiète sur la compétence de la Cour des comptes et s'attribue en même temps les qualités de juge de fond et de juge des référés ». M. Zeaïter a par ailleurs stigmatisé « le rejet par le Conseil d'État du recours contre la première adjudication alors qu'il a accepté le recours contre la deuxième ». Le ministre a en outre critiqué l'affirmation concernant « l'impossibilité pour la société plaignante (qui avait remporté le premier appel d'offres) d'assister à la 2e adjudication, sachant qu'elle y a participé et que son offre a été inscrite sous le numéro 12 237 ».
Enfin, le communiqué insiste sur « l'engagement du ministère des Travaux publics et des Transports à se conformer à la loi », indiquant « avoir présenté un recours légal après avoir transféré le dossier à la Cour des comptes pour compléter les mesures à prendre ».

Condamnations de l'attaque contre al-Jadid
Hier, nombre de responsables politiques et du monde des médias ont vivement condamné l'agression à l'arme automatique dont a été la cible, mardi soir, le bureau du président du conseil d'administration d'al-Jadid, Tahsin Khayyat, agression que la chaîne télévisée a rattachée au dossier de l'appel d'offres, objet de la controverse avec M. Berry.
Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a ainsi affirmé que « les agresseurs doivent payer le prix légal de leur acte », s'engageant à « demander des comptes à toute personne qui utilise illégalement des armes pour nuire avec préméditation aux citoyens, que ceux-ci soient des hommes d'affaires ou des journalistes ».
« Nous tenons à protéger la liberté d'information de toute menace armée ou autre », a ajouté M. Machnouk, s'exprimant lors d'une tournée d'inspection dans le bureau de M. Khayyat. Il a affirmé dans ce cadre que « le ministère de l'Intérieur remplira sa mission à travers la poursuite de l'enquête, l'arrestation des agresseurs et la prise de mesures à leur encontre, sans prendre en compte une quelconque considération politique ».
De son côté, le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, a stigmatisé, dans une déclaration, l'attaque contre le bureau de M. Khayyat, appelant à « prendre des mesures immédiates pour identifier les agresseurs et les poursuivre ». Il a en outre mis l'accent sur la nécessité de « mettre un terme définitif aux actes de violence contre les journalistes et les médias », soulignant que « toute agression contre une institution médiatique constitue une attaque contre la liberté d'information, consacrée dans la Constitution et faisant partie de notre patrimoine démocratique ».
Le président du Conseil national de l'audiovisuel, Abdel Hadi Mahfouz, a pour sa part également condamné l'attaque, exhortant néanmoins M. Khayyat ainsi que le président directeur général de la chaîne NBN, Kassem Soueid, à « cesser les campagnes médiatiques entre les deux chaînes et (à) adopter un discours pacifique ». M. Mahfouz, qui est entré en contact téléphonique avec chacun des PDG, a insisté sur « la nécessité d'adopter un dialogue dans le règlement des conflits, sur base de l'objectivité et en conformité avec la loi ».

Dans le cadre de la polémique qui oppose la chaîne télévisée al-Jadid au président de la Chambre, Nabih Berry, autour du dossier de l'appel d'offres pour la gestion et l'exploitation des parkings de l'Aéroport international de Beyrouth, le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zeaïter, a publié hier un communiqué dans lequel il dénonce la campagne que mène al-Jadid...

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