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Pour Washington, l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda n'a pas changé

La branche syrienne d'el-Qaëda, le Front al-Nosra, continue d'être considérée comme un "groupe terroriste" et une menace pour les Etats-Unis malgré sa rupture annoncée avec le réseau jihadiste, a indiqué jeudi l'administration américaine.

Les Etats-Unis "continuent d'estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays occidentaux", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

"Nous ne voyons aucune raison de penser que leurs actions ou leurs objectifs sont devenus différents" après cette annonce de rupture, a indiqué de son côté le porte-parole du département d'Etat John Kirby.

"Ils sont toujours considérés comme une organisation terroriste étrangère", a-t-il ajouté. "Nous jugeons ces groupes en fonction de ce qu'ils font et non du nom qu'ils se donnent."

Le Front al-Nosra a annoncé jeudi la rupture des liens avec el-Qaëda au nom duquel il combattait depuis 2013, dans une vidéo qui a montré pour la première fois son chef Abou Mohammad al-Jolani.

Dans l'enregistrement diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazeera, Abou Mohammad al-Jolani a également annoncé que son groupe avait changé de nom et qu'il s'appelait désormais "Front Fateh al-Cham".

L'annonce de cette rupture, encouragée par Al-Qaïda pour "protéger les gens du jihad en Syrie", est survenue alors que les chefs des diplomaties russe et américaine négocient un accord pour frapper ensemble en Syrie al-Nosra et le groupe Etat islamique (EI)

Al-Nosra "tente d'unifier et de galvaniser les autres groupes d'opposition syriens" a estimé de son côté le directeur du renseignement américain, James Clapper, lors d'un forum sur la sécurité à Aspen, dans l'ouest des Etats-Unis.

Sa décision de rompre avec el-Qaëda est "un geste de relations publiques" et la réalité de la séparation "reste à établir", a-t-il déclaré.

Al-Nosra est apparu officiellement en Syrie en janvier 2012, soit dix mois après le début de la révolte pacifique contre le régime de Bachar el-Assad, réprimée dans le sang, qui s'est transformée en conflit dévastateur.

Al-Nosra est allié à des rebelles combattant le régime et s'est constitué un soutien populaire. Il ne contrôle aucun territoire syrien mais domine la ville d'Idleb, d'où il a chassé l'armée du régime en 2015.

"Au centre de tout ça, c'est toujours el-Qaëda", a estimé le général Joe Votel, le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, lui aussi invité au forum d'Aspen.

"Nous devrons continuer de nous préoccuper d'eux à long terme, nous ne pourrons pas nous fier à ce qu'ils font aujourd'hui", a-t-il estimé.

La branche syrienne d'el-Qaëda, le Front al-Nosra, continue d'être considérée comme un "groupe terroriste" et une menace pour les Etats-Unis malgré sa rupture annoncée avec le réseau jihadiste, a indiqué jeudi l'administration américaine.Les Etats-Unis "continuent d'estimer que les dirigeants du Front al-Nosra maintiennent leur intention de mener des attaques contre les pays...