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Lifestyle - Liban pop

Pascale Ojeil : double vie

Un peu cigale, un peu fourmi, cette blonde aux faux airs de Dalida balance entre chiffres et chansons... À la banque le jour, sur la scène du Music Hall la nuit, elle chasse son « blues de la businesswoman » en interprétant toute la musique qu'elle aime : les grands titres de la chanson française.

Photo DR

Longue chevelure blonde et silhouette glamour, Pascale Ojeil a le look parfait pour chanter Dalida. Au Music Hall, où elle se produit tous les week-ends, elle interprète un medley des grands titres de la star franco-égyptienne. Un répertoire qui s'accorde avec son goût prononcé pour la variété française, mais surtout avec son allure. «J'aime bien chanter Dalida, mais ma préférence va à Édith Piaf, Brel, Aznavour, Michel Berger ou encore Maurane», souligne d'ailleurs cette jeune femme qui mène depuis bientôt plus d'une décennie une double vie d'employée de banque et d'artiste.

«J'aime mon métier de banquière et je l'accomplis avec beaucoup de sérieux. Mais la chanson est ma passion depuis toujours. Elle me procure l'évasion dont j'ai besoin.» Du coup, celle qui a pour principe de vie de «toujours joindre l'utile à l'agréable» a réussi à concilier les deux, en pratiquant la scène de manière ponctuelle. «À petites doses, un peu comme un chocolat dont on savoure lentement le petit carré. Cela me permet de mieux goûter la magie de ces moments où j'ai l'impression de voguer sous les feux des projecteurs», dit-elle. C'est ainsi qu'elle alterne des périodes au cours desquelles elle se produit en public avec d'autres où elle ne chante plus que «dans les couloirs et les toilettes»... de la prestigieuse institution bancaire où elle travaille.

 

« J'aurais voulu être cantatrice »
Spontanée et exubérante, cette financière dotée d'un grain de fantaisie qui se targue d'avoir un lien de parenté avec Wadih es-Safi sait aussi faire preuve de détermination pour obtenir ce qu'elle veut. Ainsi, en 2004, elle a le coup de foudre pour le Music Hall du Starco et ses tentures rouges. «Il y a dans ce lieu quelque chose qui évoque le film Moulin Rouge de Baz Luhrmann, qui m'avait tant fasciné. J'ai tout de suite ressenti l'envie de m'y produire. Alors j'ai tout simplement abordé Michel Elefteriadès en lui disant: "J'appartiens à cette scène. Je veux chanter ici." Il lui propose de faire un essai sur-le-champ. «J'ai interprété Les feuilles mortes d'Yves Montand. Une semaine plus tard, j'étais sur la scène du Music Hall en train de chanter des airs célèbres d'Édith Piaf.» Un répertoire qu'elle tiendra une année entière. «Avec ma sensibilité, mon émotion et... mon style glamour. Je n'aime pas faire de l'imitation, assure la jeune femme en toute simplicité. J'ai mon identité et ma personnalité. Et pour le spectacle de Dalida, c'est pareil, je la chante à ma manière, c'est-à-dire avec une certaine sobriété, sans danser ou jouer le personnage de la diva.»

 

 

 

 

« Les vieux amants » la font pleurer
Question personnalité, celle de Pascale Ojeil est bouillonnante. «Je savoure chaque moment, j'aime la vie, tout ce qui vibre, tout ce qui bouge... Je ris aux éclats, je pleure en écoutant certaines chansons, en particulier celle des Vieux amants de Brel. Je suis aussi timide, même si ça ne se voit pas», se définit-elle. Et ça ne se voit pas... Évidemment, elle est aussi «passionnée». Ainsi, tombée sous le charme de l'île de Beauté, avant même de l'avoir visitée, juste en écoutant Corsica, un de ses chants traditionnels, elle décide de s'y rendre. Sur place, elle est totalement conquise par sa beauté sauvage et préservée. «Et puis j'ai trouvé qu'il y a des similitudes avec le Liban dans ses paysages, et même sa mentalité. Sauf que les Corses, eux, ont su préserver la beauté de la nature, ainsi que la richesse de leurs traditions et de leur culture, alors que nous...» De retour à Beyrouth, elle ne résiste pas au désir de graver sa voix sur cet hymne polyphonique de Petru Guelfucci. Et enregistre, il y a six mois, son Corsica dans les studios de Jean-Marie Riachi, avec l'aide de l'ingénieur du son Joe Daou. Le morceau qui est diffusé sur Nostalgie et YouTube* révèle la belle amplitude de sa voix de mezzo-soprano.

 

Entre Corse et Monaco
«En fait, j'aurais voulu être cantatrice, me produire dans des opéras», regrette cette chanteuse qui confie sans détours n'avoir «jamais pris le moindre cours de chant». À défaut de scène opératique, Pascale Ojeil privilégie celle des événements glamour. «J'ai chanté Aznavour et Piaf à la cérémonie d'ouverture de la Formule 1 à Abou Dhabi. Ainsi qu'à Monaco pour différentes soirées, notamment la clôture du Yacht Show à l'Hôtel de Paris, accompagnée de l'Orchestre philharmonique monégasque», énumère-t-elle fièrement.
Comment se voit-elle dans dix ans? «En train de chanter dans des soirées de gala. J'aime ces atmosphères qui mêlent luxe et caritatif. Je me vois en train d'animer le bal de la Croix-Rouge ou encore le bal de la Rose à Monaco. C'est un rêve que je réaliserai. J'y suis déterminée», soutient avec assurance la jeune femme. En attendant, elle lance un appel à Patrick Fiori: «Je voudrais chanter avec vous Corsica sur une scène au Liban.» Voilà. Patrick, si tu nous entends...

 

 

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A lire également l'article du Figaro re: Festival de Baalbeck. Lien: http://premium.lefigaro.fr/musique/2016/07/28/03006-20160728ARTFIG00288-baalbek-temple-de-la-resistance.php

Emile Antonios

05 h 54, le 29 juillet 2016

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  • A lire également l'article du Figaro re: Festival de Baalbeck. Lien: http://premium.lefigaro.fr/musique/2016/07/28/03006-20160728ARTFIG00288-baalbek-temple-de-la-resistance.php

    Emile Antonios

    05 h 54, le 29 juillet 2016

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