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Moyen Orient et Monde - Venezuela

L’opposition exige la tenue du référendum anti-Maduro

L'autorité électorale vénézuélienne devait dire hier, tard dans la nuit, heure de Beyrouth, si le référendum contre le président Nicolas Maduro, demandé par l'opposition, peut suivre son cours, seule issue, estiment les experts, à la profonde crise qui agite ce pays.
Élu en 2013 jusqu'en 2019, le chef de l'État fait face à un Parlement contrôlé par une coalition de centre droit d'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD), depuis les élections législatives de décembre 2015. Dès qu'ils sont arrivés aux manettes du législatif, ces antichavistes (du nom de l'ex-président Hugo Chavez) ont exigé la tenue d'un référendum contre le dirigeant socialiste avant la fin de l'année en cours. Pour cela, l'opposition a enclenché un processus long et complexe prévu par la loi.
Après avoir recueilli près de deux millions de signatures, dont seules 1,3 million ont reçu le feu vert du Conseil national électoral (CNE), au moins 200 000 signataires devaient confirmer leur choix, en personne, fin juin. C'est sur ce point précis que doit se prononcer le CNE, organisme que l'opposition accuse d'être contrôlé par le gouvernement. En cas de feu vert de l'autorité électorale, une collecte de quatre millions de signatures sera nécessaire pour pouvoir convoquer le référendum lui-même. Pour destituer le chef de l'État, le « oui » devra dépasser le score de M. Maduro à la présidentielle de 2013 (7,5 millions de voix). Certaine d'avoir les signatures nécessaires, la MUD a déjà convoqué une manifestation, aujourd'hui à Caracas, pour accentuer la pression sur le CNE.
« C'est un processus long et complexe, mais je crois que le référendum n'a pas de retour en arrière, car c'est une volonté nationale. Comment ceci va-t-il évoluer ? Tout dépend des autorités », estime la sociologue Mercedes Pulido.
Pour l'opposition, il est crucial que le référendum ait lieu avant le 10 janvier 2017, car si M. Maduro est révoqué avant cette date, il y aura des élections anticipées. Si, au contraire, la consultation se tient après et que le président vénézuélien la perd, il pourrait désigner son vice-président pour le remplacer. Pour le dirigeant socialiste, ce référendum, s'il a lieu, ne pourra pas se tenir cette année, car les délais légaux ne le permettent pas. Nicolas Maduro est en outre confronté à des défections dans son camp : d'ex-ministres de Hugo Chavez se sont prononcés pour le référendum.
En cas de consultation, 64 % des Vénézuéliens voteraient pour le départ du président, selon un sondage de l'institut Venebarometro publié lundi.
(Source : AFP)

L'autorité électorale vénézuélienne devait dire hier, tard dans la nuit, heure de Beyrouth, si le référendum contre le président Nicolas Maduro, demandé par l'opposition, peut suivre son cours, seule issue, estiment les experts, à la profonde crise qui agite ce pays.Élu en 2013 jusqu'en 2019, le chef de l'État fait face à un Parlement contrôlé par une coalition de centre droit...

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