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Moyen Orient et Monde - Syrie

L’Onu espère reprendre les pourparlers de paix « fin août »

Les forces du régime ont pris, hier, le contrôle d'un quartier rebelle à la périphérie d'Alep.

De la fumée s’échappe du quartier de Bani Zeid après des bombardements des forces du régime faisant suite à la prise de contrôle de Layramoun, au nord-ouest d’Alep. Georges Ourfalian/AFP

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie espère reprendre les pourparlers de paix fin août, estimant que les discussions ne peuvent pas attendre que la situation sur le terrain s'améliore à Damas et Alep. « Nous avons fait ici (à Genève) certains progrès », a déclaré hier aux médias Staffan de Mistura, à l'issue d'une réunion en Suisse avec l'émissaire américain pour la Syrie Michael Ratney et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. « Notre objectif est d'organiser un 3e round de discussions (inter-syriennes) vers la fin du mois d'août », a-t-il ajouté. Le 1er août était la date fixée par les puissances mondiales, régionales et l'Onu, réunies au sein du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), pour le début d'une transition politique en Syrie entre le régime du président Bachar el-Assad et les groupes d'opposition. Alors que les pourparlers de paix piétinent, Moscou et Washington ont convenu à la mi-juillet d'une coopération accrue et de « mesures concrètes » pour faire respecter la trêve en Syrie et lutter contre les groupes jihadistes État islamique (EI) et le Front al-Nosra, branche locale d'el-Qaëda. Ce projet, qui pourrait comprendre une coopération entre les militaires américains et russes sur place, suscite néanmoins le scepticisme d'un certain nombre de responsables à Washington, réticents à partager avec Moscou des renseignements sur la Syrie. M. de Mistura a souhaité pour sa part hier que ces « mesures » deviennent « concrètes et visibles ». Ces propos interviennent quelques heures après la rencontre hier entre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d'État américain John Kerry, à Vientiane au Laos, en marge d'une réunion de l'Asie du Sud-Est (Asean) élargie aux grandes puissances.

Siège resserré à Alep
Sur le terrain, les forces du régime syrien ont pris, hier, le contrôle d'un quartier rebelle à la périphérie d'Alep, resserrant davantage leur siège des secteurs aux mains des insurgés, selon l'Observatoire Syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après cette ONG, les forces du régime ont réussi à prendre le quartier de Layramoun, au nord-ouest d'Alep, après de violents affrontements, et des combats se poursuivaient pour le contrôle d'un autre quartier rebelle, Bani Zeid, désormais encerclé. Les forces gouvernementales ont également mené de nouveaux bombardements sur les quartiers rebelles de cette grande ville du Nord, tuant au moins 5 civils, au lendemain de frappes qui ont fait au moins 24 morts, a ajouté l'OSDH.
L'agence officielle Sana a relayé un appel de l'armée exhortant les habitants des quartiers Est à « rejoindre la réconciliation nationale et chasser les mercenaires étrangers ». Selon Sana, l'armée a envoyé des SMS aux habitants et aux combattants identifiant des « passages sécurisés » pour les civils désirant fuir et exhortant les rebelles à rendre les armes.
Par ailleurs, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a condamné les raids aériens menés sur quatre hôpitaux d'Alep ce week-end, dénonçant « une violation flagrante du droit humanitaire international qui peut constituer des crimes de guerre ». Des centaines de milliers de personnes vivent en outre dans des villes assiégées dans des conditions extrêmement difficiles, comme à Talbissé où un convoi humanitaire est entré hier, selon un tweet du CICR. Selon Pawel Krzysiek, porte-parole du CICR en Syrie, il s'agit d'un « convoi de 48 camions du CICR, du Croissant-Rouge syrien et de l'Onu » qui comprend notamment de « l'aide alimentaire pour 40 000 personnes (...) des kits d'hygiène, des matelas » ainsi que du matériel médical. Le dernier convoi humanitaire à Talbissé était entré à la fin avril dans cette ville assiégée depuis 2012 et régulièrement théâtre de combats.
(Source : AFP)

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie espère reprendre les pourparlers de paix fin août, estimant que les discussions ne peuvent pas attendre que la situation sur le terrain s'améliore à Damas et Alep. « Nous avons fait ici (à Genève) certains progrès », a déclaré hier aux médias Staffan de Mistura, à l'issue d'une réunion en Suisse avec l'émissaire américain pour la Syrie Michael...

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