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À La Une - Syrie

L'Onu espère reprendre "fin août" les pourparlers de paix sur la Syrie

Les forces du régime syrien prennent le contrôle d'un quartier rebelle à la périphérie d'Alep.

 

Des habitants du quartier rebelle d'al-Mashad, à Alep, inspectent les dégâts provoqués par une frappe aérienne, le 26 juillet 2016. REUTERS/Abdalrhman Ismail

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie espère reprendre les pourparlers de paix fin août, estimant que les discussions ne peuvent pas attendre que la situation sur le terrain s'améliore à Damas et Alep.

"Les discussions ne vont certainement pas attendre une amélioration à Alep et Damas", a déclaré mardi aux médias Staffan de Mistura, à l'issue d'une réunion à Genève avec l'émissaire américain pour la Syrie Michael Ratney et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov.
"Nous avons fait ici (à Genève, ndlr) certains progrès", a-t-il dit, ajoutant : "notre objectif est d'organiser un 3ème round de discussions (inter-syriennes) vers la fin du mois d'août".

Le 21 juin, Staffan de Mistura avait assuré à l'Assemblée générale de l'Onu espérer une reprise des négociations en juillet, mais à condition que la sécurité et la situation humanitaire en Syrie s'améliorent nettement.

Il faudra d'abord "que la cessation des hostilités soit maintenue, que l'aide humanitaire augmente et que nous parvenions à un accord de principe sur une transition politique", avait-il énuméré.

Deux sessions de pourparlers de paix intersyriens se sont tenues à Genève sous l'égide des Nations unies depuis le début de l'année, sans avancée en raison de profondes divergences sur le sort du président Bachar el-Assad.
Le 1er août était la date fixée par les puissances mondiales, régionales et l'Onu, réunies au sein du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), pour le début d'une transition politique en Syrie entre le régime du président Bachar el-Assad et les groupes d'opposition.

 

(Lire aussi : En Syrie, la recherche à l’épreuve de la guerre)


Alors que les pourparlers de paix piétinent, Moscou et Washington ont convenu à la mi-juillet d'une coopération accrue et de "mesures concrètes" pour faire respecter la trêve en Syrie et lutter contre les groupes jihadistes Etat Islamique (EI) et le Front al-Nosra, branche locale d'el-Qaëda.

Ce projet, qui pourrait comprendre une coopération entre les militaires américains et russes sur place, suscite néanmoins le scepticisme d'un certain nombre de responsables à Washington, réticents à partager avec Moscou des renseignements sur la Syrie.
M. de Mistura a souhaité pour sa part mardi que ces "mesures" deviennent "concrètes et visibles".

Ces propos interviennent quelques heures après la rencontre mardi entre le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à Vientiane au Laos, en marge d'une réunion de l'Asie du Sud-Est (Asean) élargie aux grandes puissances.
"Mon espoir serait que quelque part début août, la première semaine environ, qui sait, nous soyons en position de nous présenter devant vous et de vous dire ce que nous pourrions faire, avec les espoirs que cela puisse faire une différence pour la vie du peuple syrien et le cours de la guerre", a déclaré M. Kerry devant la presse.

 

(Lire aussi : Entre la vie et la mort... une journée dans les quartiers rebelles d'Alep)


Siège resserré à Alep
Sur le terrain, les forces du régime syrien ont pris mardi le contrôle d'un quartier rebelle à la périphérie d'Alep, resserrant davantage leur siège des secteurs aux mains des insurgés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Alep est l'un des principaux enjeux du conflit en Syrie, qui a fait plus de 280.000 morts depuis 2011 et poussé hors de chez elles des millions de personnes.
L'ex-capitale économique de la Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l'ouest et d'autres contrôlés par des insurgés à l'est.

Les quartiers rebelles d'Alep sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les forces du président Assad et aucune aide internationale n'a pu entrer dans ces secteurs depuis le 7 juillet. Ils ont été régulièrement bombardés ces dernier jours et des dizaines de civils ont été tués, selon l'OSDH.

Les rebelles ont répondu à ce siège total en bombardant massivement les quartiers prorégime, tuant de nombreux civils.

Face à la situation humanitaire dramatique dans les quartiers rebelles d'Alep, la France a appelé lundi à un cessez-le-feu humanitaire immédiat. L'Onu a de son côté réclamé la semaine dernière une trêve humanitaire de 48 heures chaque semaine pour ravitailler les civils pris au piège à Alep.

 

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L'émissaire de l'Onu pour la Syrie espère reprendre les pourparlers de paix fin août, estimant que les discussions ne peuvent pas attendre que la situation sur le terrain s'améliore à Damas et Alep.
"Les discussions ne vont certainement pas attendre une amélioration à Alep et Damas", a déclaré mardi aux médias Staffan de Mistura, à l'issue d'une réunion à Genève avec l'émissaire...

commentaires (1)

Une chose est sûre : le coup d'Etat de la semaine dernière s'est transformé en une confrontation régionale avec en toile de fond la perspective d'une Turquie qui est sur le point de changer de camp. Si telle est la nouvelle donne, alors il est parfaitement fondé de dire que c'est l'Iran et la Russie ont sauvé Erdogan. Pas pour ce qu'il est mais pour éviter l'émergence d'une nouvelle Syrie... erdo paye ses dettes en lâchant les bactéries wahabites et en remettant Alep à son vrai proprio , le régime du héros Bashar el assad...

FRIK-A-FRAK

12 h 52, le 26 juillet 2016

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Commentaires (1)

  • Une chose est sûre : le coup d'Etat de la semaine dernière s'est transformé en une confrontation régionale avec en toile de fond la perspective d'une Turquie qui est sur le point de changer de camp. Si telle est la nouvelle donne, alors il est parfaitement fondé de dire que c'est l'Iran et la Russie ont sauvé Erdogan. Pas pour ce qu'il est mais pour éviter l'émergence d'une nouvelle Syrie... erdo paye ses dettes en lâchant les bactéries wahabites et en remettant Alep à son vrai proprio , le régime du héros Bashar el assad...

    FRIK-A-FRAK

    12 h 52, le 26 juillet 2016

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