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Liban - Loi électorale

Le parti Kataëb refuse tout retour à la loi de 1960 et prône la circonscription uninominale

Le chef du parti Kataëb, découpant un gâteau avec certains des présidents élus.

Le bureau politique du parti Kataëb a refusé hier « tout retour à la loi électorale dite de 1960, ne serait-ce que partiellement, à travers les projets de loi composites qui faussent la saine représentation, consacrent la logique des bulldozers électoraux et ferment la porte au changement attendu par les Libanais pour un renouvellement des élites à même de contribuer à la renaissance du pays ».
Réuni à Saïfi sous la présidence de son chef, le député Samy Gemayel, le bureau politique du parti a relevé, dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, que « les deux projets de loi actuellement à l'étude s'inscrivent dans ce cadre ».
« Le parti renouvelle son appel à l'adoption de la circonscription uninominale, à même de mettre fin à ces tares et de garantir une représentation équitable », souligne le communiqué.
Le bureau politique Kataëb a par ailleurs interpellé la Ligue arabe, en marge du sommet de Nouakchott, estimant que « les Libanais ne peuvent pas supporter seuls le poids de la crise des réfugiés syriens et qu'il appartient aux pays arabes d'assumer leurs responsabilités dans ce domaine, que ce soit au niveau financier ou sur le plan de l'accueil, compte tenu de l'étendue géographique, des capacités économiques et de la stabilité politique de ces pays, à même d'assurer une vie digne aux réfugiés ».
Le bureau politique Kataëb s'en est pris au cabinet Salam, qu'il a qualifié de « gouvernement des combines », mettant en relief « son incapacité à diriger les affaires du pays et sa propension à nuire à la réputation du Liban à l'étranger, notamment à travers l'impuissance du Premier ministre à joindre ses ministres à la délégation officielle en raison de petits règlements de comptes à caractère financier et pétrolier ».
Il a enfin mis en évidence « l'incapacité du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) à tenir un appel d'offres après le scandale de la décharge dite du Costa Brava » (à l'embouchure du fleuve Ghadir, littoral de Choueifate), soulignant que « la réorganisation de cette adjudication avait permis d'épargner 10 millions de dollars à l'État de l'argent des municipalités sans amendement du cahier des charges, ce qui en dit long sur la corruption et les marchés » au sein du cabinet.
« Les rentrées de la caisse municipale indépendante appartiennent aux municipalités qui disposent d'une personnalité morale indépendante sur le plan financier. Disposer de ces fonds équivaut à un vol des municipalités élues par le peuple libanais », souligne enfin le communiqué du parti.

Samy Gemayel
Un thème sur lequel est revenu hier Samy Gemayel, au cours d'une cérémonie organisée par le régional Kataëb de Baabda, en hommage aux élus au sein des conseils municipaux du Metn-Sud, et en présence notamment des présidents des municipalités de Furn el-Chebbak, Raymond Semaan, Chiyah, Edmond Gharios, Hazmieh, Jean Asmar, Wadi Chahrour, Simon Abi Rached, Jouar el-Hoz, Élie Saad, Hammana, Bachir Farhat, Baabda, Antoine Hélou, Deir el-Harf, Élie Abou Jaoudé, ainsi que du président de la Ligue des moukhtars de Baabda, Georges Rizkallah.
« Nous vivons dans un pays où il n'y a plus que le territoire et le peuple comme fondements étatiques. Le fondement essentiel de l'État est totalement absent : il s'agit du pouvoir, qui devrait être sujet à la reddition de comptes. Or il n'y a plus ni président de la République ni Chambre des députés, a indiqué M. Gemayel dans une allocution prononcée à l'occasion. C'est pourquoi nous sommes témoins aujourd'hui de l'effondrement le plus important jamais vécu par l'État libanais depuis sa fondation au niveau des institutions et de la pratique politique. »
« La situation actuelle, à l'ombre du cabinet des combines et du partage du gâteau, impose des responsabilités supplémentaires aux chefs de municipalités. Le parti Kataëb se tiendra aux côtés des municipalités dans toutes leurs batailles sur le plan du développement, avec toutes ses forces et ses capacités », a-t-il noté.
M. Gemayel a condamné, dans ce cadre, le refus opposé par certains ministères à l'initiative d'un certain nombre de municipalités de parachever des travaux dans leurs villages sous le prétexte que ces travaux contreviennent aux prérogatives de ces ministères. « Les Kataëb n'accepteront pas que les autorités concernées ne puissent pas s'occuper de leurs villages au sein de cet État qui ne fonctionne pas et qui ne veut permettre à personne de travailler », a-t-il souligné.
« Les Kataëb souhaitent prouver aux Libanais que la vie politique ne se limite pas à la distribution des parts et des services, mais qu'elle est au service des gens et vise à défendre leurs intérêts », a encore ajouté le député du Metn.
« Les Libanais de toutes générations et communautés aspirent au changement et à un rythme politique neuf. Les responsables, les leaders, les partis et les municipalités ont la responsabilité d'unifier les forces du changement dans les pays dans l'intérêt de l'avenir des nouvelles générations qui souhaitent sortir le pays du cauchemar dans lequel nous vivons. Les Kataëb souhaitent être le rayon de lumière qui donne l'espoir d'un changement », a-t-il conclu.

Le bureau politique du parti Kataëb a refusé hier « tout retour à la loi électorale dite de 1960, ne serait-ce que partiellement, à travers les projets de loi composites qui faussent la saine représentation, consacrent la logique des bulldozers électoraux et ferment la porte au changement attendu par les Libanais pour un renouvellement des élites à même de contribuer à la renaissance...

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