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Moyen Orient et Monde - Syrie

Bombardements aériens sur quatre hôpitaux à Alep

Des dizaines de milliers d'Alépins sont confrontés à des pénuries croissantes de produits alimentaires et de médicaments.

Les 200 000 habitants d’Alep-Est étaient déjà confrontés à des pénuries croissantes de produits alimentaires et de médicaments. Mais ils pouvaient encore recevoir des soins médicaux. Ce ne sera peut-être bientôt plus le cas, alors que quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang ont été violemment bombardés dans la nuit de samedi à dimanche dans la zone rebelle. De quoi pousser les habitants de la capitale de l’insurrection syrienne à poser les armes ? Rien n’est moins sûr. Thaer Mohammad/AFP

Des bombardements aériens ont touché ces dernières 24 heures quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang à Alep en Syrie, aggravant la situation humanitaire pour les 200 000 habitants des quartiers rebelles assiégés par les forces du régime.
Alors que la situation humanitaire empire à Alep, la deuxième ville du pays en guerre, quatre hôpitaux ont été touchés par des raids samedi soir et hier dans le secteur est contrôlé par les rebelles. Trois sont désormais hors service et le quatrième, où un nourrisson est décédé, a été endommagé sérieusement, selon le « service de la santé » géré par les insurgés.
Outre le risque de manque de soins médicaux, les dizaines de milliers d'habitants bloqués dans les secteurs rebelles sont confrontés à des pénuries croissantes de produits alimentaires et de médicaments. Les établissements touchés sont situés dans le quartier al-Chaar, a précisé l'Association des médecins indépendants (IDA) qui soutient des centres médicaux de la ville divisée depuis 2012 entre secteurs ouest prorégime et secteurs est prorebelles. L'OSDH n'était pas en mesure de dire si les raids avaient été menés par l'aviation du régime ou par celle de l'allié russe.
Les quartiers rebelles sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les prorégime qui cherchent à les reprendre, Alep étant l'un des principaux enjeux du conflit en Syrie.

Pas la première fois
Dans l'un des hôpitaux visés, un nourrisson est mort après la rupture de son alimentation en oxygène provoquée par une frappe à 01h00 heure locale, la deuxième contre l'établissement en quelques heures, selon IDA.
Ce n'est pas la première fois que cet hôpital est touché, a dit Malika, l'infirmière en chef de l'hôpital des enfants. Ces derniers mois, de nombreux hôpitaux ont été endommagés et des membres du personnel médical tués par des bombardements sur les quartiers rebelles. Seuls cinq hôpitaux y sont encore opérationnels, a indiqué IDA. « Nous sommes face à un désastre humanitaire majeur. » Les raids se sont poursuivis sur les quartiers rebelles d'Alep et ont coûté la vie à cinq civils dont un enfant, selon l'OSDH.
Marianne Gasser, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Syrie, s'est dit « submergée par le désespoir ». La crise humanitaire en Syrie, notamment à Alep, sera au centre aujourd'hui des discussions du Conseil de sécurité de l'Onu à New York.

Efforts antijihadistes
Plus au nord, à Manbij, fief du groupe État islamique (EI), des combats ont continué d'opposer les jihadistes aux Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde qui tente de reprendre la ville assiégée.
« Les FDS essaient d'encercler l'EI dans le centre-ville » et se sont emparés d'un quartier du nord-ouest, selon l'OSDH. Huit civils qui tentaient de fuir Manbij ont été tués par l'EI, alors que cinq membres des FDS et 18 jihadistes ont péri dans les combats, a ajouté l'ONG.
Hier, le régime s'est dit « prêt à poursuivre le dialogue intersyrien sans aucune condition préalable », alors que tous les efforts en vue d'un règlement politique du conflit ont échoué jusque-là. De leur côté, Moscou et Washington se sont eux mis d'accord pour coopérer militairement contre l'EI et le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, et leurs chefs de la diplomatie doivent de nouveau discuter de cette question en début de semaine au Laos.

(Source : AFP)

Des bombardements aériens ont touché ces dernières 24 heures quatre hôpitaux de campagne et une banque de sang à Alep en Syrie, aggravant la situation humanitaire pour les 200 000 habitants des quartiers rebelles assiégés par les forces du régime.Alors que la situation humanitaire empire à Alep, la deuxième ville du pays en guerre, quatre hôpitaux ont été touchés par des raids...

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