Pour JLL, le marché immobilier libanais est « opaque »

Le Liban occupe la 91e place au dernier classement de l'indice publié par la société américaine de conseil en immobilier JLL (Jones Lang LaSalle) relayé par le Lebanon this Week de Byblos Bank et qui mesure, tous les deux ans, le degré de transparence des marchés immobiliers dans 109 pays dans le monde entier.
Le score enregistré par le Liban (4,1 points) est en baisse par rapport au précédent classement réalisé en 2014 (3,9 points). Une régression qui fait ainsi passer le pays du Cèdre de la catégorie des marchés immobiliers à « faible transparence » selon JLL à celle qui regroupe ceux considérés comme « opaques », comme le Panama (4,2 points) ou le Venezuela (4,5). La note du Liban se situe un point en dessous de la moyenne mondiale de 3,1 points, dans un classement dominé par le Royaume-Uni (1,2 points), l'Australie et le Canada (1,3 point chacun), trois pays qui entrent dans la catégorie des marchés « hautement transparents ». En 2010, le Liban était positionné à la 66e place de ce classement.
L'indice mis en place par JLL compare les procédures d'investissement dans chaque pays et mesure les risques propres à leur marché immobilier. Il est calculé à partir des résultats d'enquêtes réalisées auprès des professionnels de ce secteur. Sa valeur est comprise entre 1 à 5, la note 1 correspondant à un degré de transparence maximale. Il se compose en outre de cinq sous-catégories qui évaluent la fiabilité des données statistiques mises à la disposition des investisseurs, les fondamentaux du marché, l'environnement légal et réglementaire, le processus de transfert de propriété et la gouvernance des sociétés d'investissements immobiliers cotés. L'indice composite obtenu à partir de ces 5 scores permet alors à JLL de classer les pays en 5 sous-ensembles allant de « hautement transparent » à « opaque » en fonction de leur position au classement.
Selon JLL, le Liban se classe également à la 11e place parmi 16 pays arabes étudiés, loin derrière Dubaï, premier avec un score de 2,9 points, mais devant la Tunisie (4,2 points), l'Irak (4,5) ou encore la Libye (4,7), dernier au niveau mondial. La note du pays du Cèdre reste toutefois inférieure à la moyenne de ce classement secondaire (3,8 points).
La société américaine classe enfin le Liban à la 24e place de la catégorie regroupant les pays à revenu moyen supérieur, qui regroupe 32 marchés et dont la moyenne s'élève à 3,4 points.