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À La Une - Portrait

Mystère autour de David Ali Sonboly, le tueur de Munich

Le jeune Germano-Iranien de 18 ans "était très gentil, serviable. Il riait comme toute personne normale (...) Quelque chose s'est passé dans sa tête".

David Ali Sonboly, le tireur germano-Iranien de 18 ans qui a assassiné neuf personnes à Munich. Capture d'écran du quotidien allemand Bild

Un jeune homme serviable et sans histoires, réservé et fan de jeux vidéo de guerre : pour ses voisins, encore sous le choc, rien ne pouvait laisser présager l'acte fou du tireur qui a assassiné neuf personnes à Munich.

David Ali Sonboly, un jeune Germano-Iranien de 18 ans vivait avec sa famille dans un immeuble de logements sociaux moderne et discret, au coeur d'un quartier (Maxvorstadt) plutôt aisé de la capitale bavaroise, non loin du centre.

A l'entrée du bâtiment, coincé entre une concession de voitures de luxe Mazerati et une boutique de robes de mariée, au 69 de la Dachauer Strasse, Delfye Dalbi cherche en vain le moindre indice d'une faille chez son jeune voisin. "Je ne l'ai jamais vu en colère, je n'ai jamais entendu de problème avec la police ou avec les voisins", raconte cette mère de famille d'origine macédonienne qui habite au premier étage de la résidence.

L'auteur de la tuerie vivait avec ses parents et son jeune frère dans un trois-pièces du cinquième étage et avait fréquenté l'école du quartier, précise-t-elle. "Il était très gentil, serviable. Il riait comme toute personne normale (...) Quelque chose s'est passé dans sa tête", ne peut-elle que lâcher.

Les deux parents sont iraniens, selon le voisinage, le père chauffeur de taxi, la mère ancienne employée de la chaîne de grands magasins Karstadt.
"Je suis vraiment désolée pour la famille, même pour ce garçon (...) Les gens disent que c'est parce qu'il est musulman, ça n'a rien à voir avec la religion musulmane", insiste Delfye Dalbi. Une autre voisine confirme : la famille n'était pas "spécialement religieuse".

 

(Lire aussi : Fusillade de Munich : un forcené qui voulait faire "un lien" avec Breivik)

 

'Je ne veux pas vous parler'
Pour Sedik Ali, un Afghan de 29 ans, le tueur, plutôt grand et costaud, laissera surtout le souvenir d'un jeune homme seul, à l'écart des autres. "C'est étrange, mais il ne parlait jamais avec nous", note ce voisin, qui jouait en revanche régulièrement au ballon avec son jeune frère dans un parc du quartier.

L'auteur de la tuerie souffrait en fait d'une "forme de dépression", a annoncé samedi le procureur de Munich, décrivant l'acte classique d'un "forcené", sans lien avec le groupe Etat islamique (EI).
Dans une vidéo amateur filmée au moment de la fusillade, il s'écrie en réponse à un riverain qui le traite de métèque: : Je suis Allemand, je suis né ici" puis, comme en forme excuse, "J'étais en traitement hospitalier".

Selon une source policière citée par l'agence DPA, il était un fan de jeux vidéos de guerre et, plus symptômatique, un admirateur d'un jeune Allemand de 17 ans qui avait perpétré un massacre dans son école près de Stuttgart en 2009.

Beaucoup se souviennent l'avoir vu distribuer des journaux gratuits, qu'il transportait derrière lui dans un charriot. "J'en ai retrouvé une fois dans la poubelle et lui ai dit 'ne les jette pas si tu dois les distribuer !'", raconte Stephan, le serveur du "Treemans", un café branché installé au rez-de-chaussée de l'immeuble.

Selon lui également, "tout dans son langage corporel était synonyme de 'je ne veux pas vous parler'".
"Il n'était pas comme les jeunes de son âge, branchés, foufous, avec des coupes de cheveux à la mode. Il avait l'air plus calme. C'était un garçon timide", dit-il.

Comme la plupart des résidents de l'immeuble, d'origine étrangère, le jeune homme passait devant le café sans s'arrêter. "Je lui disais 'hello'. Il répondait 'hello' mais ici c'est un coffeeshop américain, ce n'est pas le genre d'endroit où il venait".

Tout autour, les contrastes ne manquent pas avec ces vies de migrants. Des immeubles haut-de-gamme ont poussé ici et là, avec balcons fleuris et meubles de jardin coquets. Dans la vitrine Mazerati, une décapotable affiche son prix sans complexe : 177.289 euros". Et sur le modèle d'à côté, une pancarte annonce fièrement : "VENDU".

Un jeune homme serviable et sans histoires, réservé et fan de jeux vidéo de guerre : pour ses voisins, encore sous le choc, rien ne pouvait laisser présager l'acte fou du tireur qui a assassiné neuf personnes à Munich.David Ali Sonboly, un jeune Germano-Iranien de 18 ans vivait avec sa famille dans un immeuble de logements sociaux moderne et discret, au coeur d'un quartier (Maxvorstadt)...

commentaires (3)

Le pays d'accueil, on l'aime ou on le quitte. Ce principe est valable aussi bien pour l'Allemagne que pour le Liban.

Un Libanais

13 h 11, le 24 juillet 2016

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Commentaires (3)

  • Le pays d'accueil, on l'aime ou on le quitte. Ce principe est valable aussi bien pour l'Allemagne que pour le Liban.

    Un Libanais

    13 h 11, le 24 juillet 2016

  • DAVID ALI ? ET VOUS NE COMPRENEZ PAS POURQUOI ON EXCLUS QU'IL PUISSE ÊTRE UN ISLAMISTE ? SI ON LE PROTÈGE AUTANT EN LE FAISANT RESSEMBLER A ANDREAS BREVIK C'EST ÉVIDENT QU'IL N'EST PAS TOUT À FAIT IRANIEN .....

    FRIK-A-FRAK

    21 h 43, le 23 juillet 2016

  • IL A EU SOUDAIN ENVIE D,ALLER AU PARADIS TROUVER LES 72 VIERGES PROMISES EN TUANT DES MECREANTS... QUAND EST-CE QUE LES OCCIDENTAUX COMPRENDRONT QUE CES TYPES ONT TOUS... AVANT DE TETE LA MAMELLE... TETE LE LAIT DU FANATISME QUI LEUR DIT QUE DE TUER DES MECREANTS EST HALAL... QU,ILS SOIENT DE L,UNE OU DE L,AUTRE FACE DE LA MEME MONNAIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 52, le 23 juillet 2016

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