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Culture - Festival de Batroun

Un pêcheur qui regagne son port

Marcel Khalifé, plus de sourires et plus de joie.

Marcel Khalifé a jeté son ancre dans le port de Batroun et clôture ce soir la programmation de ce festival par un concert qui rappelle qu'il est bien le fils de la mer.
Il retrouve comme Ulysse, après un long voyage, son ancrage, les effluves d'eau saline, mais aussi le vent qui charrie les souvenirs et les histoires, et ces vagues qui ont emporté ou ramené tant de voyageurs. Lui, c'est Marcel Khalifé, l'enfant de Jbeil, de la ville de l'alphabet, du « mot », qui connaît tous ces récits de départs et de retours, de guerres et de paix, narrés par son grand-père pêcheur.
Après avoir parcouru la terre, multiplié les concerts dans divers pays, réveillé les échos des sites les plus prestigieux du Liban, comme Baalbeck ou Beiteddine, Marcel Khalifé revient. Apaisé, pacifié, l'âme toujours en rébellion contre la laideur et la haine, mais les chants chargés d'amour avec pour seule arme son oud.
S'il continue à chanter, c'est pour ne pas sombrer dans la solitude des âmes en perdition. Pour panser la douleur des hommes. Pour que l'écume des vagues continue à être blanche et non rouge sang. Pour ne pas laisser les pêcheurs s'enivrer tout seuls la nuit. Pour que le fruit ne meure pas sur la branche. Pour, enfin, accompagner la lune et semer la joie. Bien sûr que d'anciens tubes traverseront ce concert. Passage obligé d'ailleurs, le public assoiffé de nostalgie les lui réclamera. Mais d'autres chansons plus récentes, tirées de son nouvel album, feront partie du programme. Le musicien s'est nourri du chuchotement des vents et de la mer qui se fracasse contre les rochers. Sa musique, ses paroles font aujourd'hui écho à tous les récits des hommes. Contre la tristesse, Marcel Khalifé brandit la joie ; contre la haine, l'amour, et contre le désespoir, l'espoir d'aubes nouvelles.

C. K.

Marcel Khalifé a jeté son ancre dans le port de Batroun et clôture ce soir la programmation de ce festival par un concert qui rappelle qu'il est bien le fils de la mer.Il retrouve comme Ulysse, après un long voyage, son ancrage, les effluves d'eau saline, mais aussi le vent qui charrie les souvenirs et les histoires, et ces vagues qui ont emporté ou ramené tant de voyageurs. Lui, c'est...

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