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Économie - Politique monétaire

La BCE prête à agir pour contrer les effets du Brexit, mais pas tout de suite

La Banque centrale européenne a maintenu ses taux inchangés et s'est félicitée de la réaction des marchés tout en soulignant le danger des créances douteuses.

Selon le président de la BCE, Mario Draghi, « les marchés financiers de la zone euro ont surmonté la poussée d’incertitude et de volatilité avec une résistance encourageante ». Ralph Orlowski/Reuters

La Banque centrale européenne (BCE) a assuré hier qu'elle était prête à agir pour contrer les répercussions du Brexit sur l'économie de la zone euro, mais entend se donner un peu de temps pour analyser la situation.
Lors de sa première conférence de presse depuis le Brexit, le président de la BCE, Mario Draghi, a souligné « la disponibilité, la volonté et l'aptitude » de l'institution monétaire de Francfort à agir si nécessaire. Son conseil des gouverneurs ne s'est toutefois pas encore penché sur des mesures spécifiques lors sa réunion de deux jours, à l'issue de laquelle il a décidé sans surprise de maintenir inchangés ses taux d'intérêt directeurs. Son principal taux est ainsi à 0 % depuis mars, un niveau historiquement bas.
« Nous serons en meilleure position au cours des prochains mois pour réexaminer » la politique monétaire de l'institution, notamment lorsque les nouvelles prévisions économiques de la BCE seront disponibles en septembre, a expliqué Mario Draghi, insistant sur le fait qu'il était encore « trop tôt » pour « évaluer l'impact final » du Brexit.
À l'instar de la Banque d'Angleterre qui n'a pas fait de geste sur ses taux d'intérêt mi-juillet, la BCE se sent d'autant moins poussée à agir rapidement que l'accès de fièvre des marchés financiers juste après le résultat du référendum s'est rapidement calmé. « Les marchés financiers de la zone euro ont surmonté la poussée d'incertitude et de volatilité avec une résistance encourageante », a relevé le président de la BCE.

Toutes les options ouvertes
Pour Carsten Brzeski, économiste d'ING-Diba, Mario Draghi « a laissé ouvertes toutes les options pour de nouvelles actions monétaires : rien de plus, rien de moins ».
Le Brexit vient s'ajouter à la liste de vents contraires freinant la reprise économique en zone euro, comme les incertitudes géopolitiques ou le ralentissement dans les marchés émergents. Ces éléments maintiennent les perspectives de croissance « vers le bas ».
L'inflation demeure presque nulle (+0,1 % sur un an en juin), bien loin d'une hausse « proche, mais inférieure à 2 % », définition par la BCE de la stabilité des prix.
Les commentaires de Mario Draghi sur l'état de santé des banques européennes étaient aussi particulièrement attendus. En matière de solvabilité, la situation des banques du bloc monétaire est « meilleure, si ce n'est bien meilleure, qu'en 2009 », a assuré le banquier central devant la presse, mais le problème à résoudre est « celui de la faible rentabilité, pas celui de la solvabilité ». Les créances douteuses sont quant à elles « un problème significatif concernant la capacité future des banques à prêter » de l'argent au secteur privé en zone euro, a estimé M. Draghi. Pour résoudre cette situation, le président de la BCE a considéré qu'un soutien public « est une mesure qui serait très utile ».

(Source : AFP)

La Banque centrale européenne (BCE) a assuré hier qu'elle était prête à agir pour contrer les répercussions du Brexit sur l'économie de la zone euro, mais entend se donner un peu de temps pour analyser la situation.Lors de sa première conférence de presse depuis le Brexit, le président de la BCE, Mario Draghi, a souligné « la disponibilité, la volonté et l'aptitude » de...

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