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Moyen Orient et Monde - Brexit

Brexit : Hollande accepte de laisser May « préparer » la négociation

Le président français, qui a rencontré hier la Première ministre britannique à l'Élysée, réaffirme néanmoins que « le plus tôt sera le mieux » pour déclencher l'article 50.

La table des discussions, hier, entre le président français et la Première ministre britannique. Philippe Wojazer/Pool/AFP

Le président français François Hollande s'est dit, hier soir, d'accord pour laisser la Première ministre britannique Theresa May « préparer » la négociation de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, tout en réaffirmant que « le plus tôt sera le mieux » pour déclencher l'article 50.
« Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne. C'est son choix, c'est sa responsabilité, et nous respectons cette décision. Nous voulons qu'elle puisse se traduire dans les meilleurs délais, de façon à ce qu'une négociation puisse s'ouvrir (...). Il ne peut pas y avoir de discussion, de prénégociation avant la négociation. Mais il peut y avoir la préparation de cette négociation. Mais je le répète, le plus tôt sera le mieux, dans l'intérêt commun de l'Europe, du Royaume-Uni, de nos économies respectives », a ainsi déclaré M. Hollande lors d'un point de presse commun avec Mme May, au palais de l'Élysée.
Se distinguant de l'Allemagne, M. Hollande avait réclamé hier à midi, lors d'un déplacement à Dublin, que le Royaume-Uni notifie « le plus rapidement possible » son intention de se retirer de l'Union européenne. Mais mercredi, la chancelière Angela Merkel avait laissé entendre le contraire. À l'issue d'une rencontre avec Theresa May, Mme Merkel s'était montrée compréhensive sur un calendrier ne débutant pas avant la fin de l'année. « Il est dans l'intérêt de tous que la Grande-Bretagne demande cette sortie quand elle aura une position de négociation bien définie », a-t-elle dit. « Une bonne préparation est importante et donc, nous aussi, nous allons attendre le moment » où Londres se décidera à formuler sa demande, avait insisté Angela Merkel. Toujours depuis Dublin, M. Hollande avait assuré partager avec la chancelière Merkel « la même approche ». Hier soir, il a utilisé le même terme de « préparation ».

« Le point le plus crucial »
Le chef de l'État français, qui s'est entretenu pendant une heure avec la nouvelle chef du gouvernement britannique, a par ailleurs souligné que Londres devait choisir entre « rester dans le marché intérieur et assumer la libre circulation ou avoir un autre statut », soulignant que ce serait « le point le plus crucial » de la négociation à venir. « Il ne peut y avoir libre circulation des biens, des capitaux, des services, s'il n'y a pas celle des personnes » a insisté M. Hollande.
Mme May a, au contraire, assuré sur ce sujet que le « message donné par le peuple britannique » en votant pour le Brexit était « très clair » : « Nous devons introduire certains contrôles à la liberté de circulation des citoyens européens vers le Royaume-Uni. » « Le gouvernement britannique doit tenir ses promesses et va tenir ses promesses sur ce sujet », a encore assuré Mme May. Elle a en outre souligné avoir eu des discussions « aussi constructives que possible » avec M. Hollande.
Par ailleurs, le président français a « remercié » la locataire du 10, Downing Street pour son « message de solidarité » suite à l'attentat à Nice. Il a insisté sur le rôle particulier du couple franco-britannique en matière de défense et de diplomatie : « Nous avons ce même devoir, assurer notre propre sécurité mais également la sécurité de l'Europe, et porter des valeurs à l'échelle du monde. » « Il y a également une coopération de défense qui s'est renforcée ces dernières années et qui porte sur l'essentiel, la dissuasion nucléaire. Il y a quelques jours (lundi), un débat à la Chambre des communes a de nouveau confirmé l'engagement du Royaume-Uni pour la dissuasion nucléaire, ce qui entraînera des rapports nouveaux pour nos deux pays », a souligné en conclusion M. Hollande.

(Source : AFP)

Le président français François Hollande s'est dit, hier soir, d'accord pour laisser la Première ministre britannique Theresa May « préparer » la négociation de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, tout en réaffirmant que « le plus tôt sera le mieux » pour déclencher l'article 50.« Le Royaume-Uni a décidé de sortir de l'Union européenne. C'est son choix, c'est sa...

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