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Campus - Santé

La médecine des conflits : un nouveau programme à l’AUB

Dans le cadre de ses initiatives stratégiques en matière de santé (SHI), l'Université américaine de Beyrouth a lancé un nouveau programme intitulé Conflict Medicine Program (CMP). Entretien avec le Dr Shadi Saleh, directeur des SHI.

Le Dr Shadi Saleh, directeur des Strategic Health Initiatives de l’AUB.

Pouvez-vous nous présenter brièvement le CMP ?
À la lumière des conflits mondiaux, une nécessité médicale et sociale est apparue : celle de faciliter la vie des personnes affectées durant et après les conflits. L'aspect médical concerne le traitement physique des blessés, et l'aspect social comprend le traitement moral, familial et social de la société qui a subi les conflits.
L'AUB travaille sur une approche globale de la santé. Le CMP représente cette vision globale et multidisciplinaire. Le programme englobe la médecine, les sciences infirmières, les sciences alimentaires, la gestion et les affaires, le génie et d'autres disciplines... Pour l'AUB, la collaboration entre ces unités aura plus d'ampleur que l'action individuelle et indépendante prise par chacune d'elles.

Qu'est-ce qui distingue le CMP d'autres programmes similaires ?
Le CMP est le premier programme international du genre dans un établissement académique — s'il y a des programmes similaires, c'est dans des établissements militaires. Ce qui le distingue, c'est sa présence dans une région où les conflits sont quasi permanents, au sein d'une université ayant un hôpital. L'Hôpital américain de Beyrouth (AUH) reçoit annuellement un énorme nombre de blessés de guerre. Les conflits font partie de notre région, ce qui permet un contact direct entre les différents protagonistes. Le programme concerne toutes les personnes impliquées : médecins, NGO, organisations internationales (OI), hôpitaux, blessés de guerres... Il vise à améliorer la façon d'agir dans tous les domaines lors et après les conflits. Qu'il soit au niveau médical ou social : un système médical est en élaboration. L'efficacité de ce système à long terme est conditionnée par la réunion de tous les domaines : médecine, génies, sociologie...

Qui dirige ce nouveau programme ?
Le CMP est géré par deux directeurs : le Dr Ghassan Abu Sitta (de la faculté de médecine) et le Dr Omar Dewachi (de la faculté de santé publique). À l'échelle internationale, un travail sérieux, des discussions et des négociations ont pris place avec plusieurs organisations internationales comme l'Onu, l'Unicef, Médecins sans frontières... Sur le plan local, une collaboration avec les organisations non gouvernementales (NGO) est déjà achevée et un travail commun est mis en place.

D'après le Dr Abu Sitta, ce programme influencera les programmes éducatifs. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le CMP vise à servir la société. Ce service est fourni via la recherche et l'éducation. Cette dernière commence par la faculté de médecine mais ne s'arrêtera pas à ses frontières. Elle va affecter tous les domaines de l'université : sociologie, sciences politiques, droit, génie, gestion... L'éducation classique dans les cas de conflits est insuffisante. Des cours de calibre international seront ajoutés aux cursus et les étudiants ainsi formés se distingueront des autres par leurs capacités en cas de conflits.

Pour conclure, quels sont les premiers projets du CMP ?
Nous organisons une conférence au mois de décembre 2016 sous le thème « Rebuilding Health Post-Conflict » (Reconstruire la santé après conflit). Elle va réunir un grand nombre d'experts et permettra d'explorer ce sujet en profondeur

Pouvez-vous nous présenter brièvement le CMP ?À la lumière des conflits mondiaux, une nécessité médicale et sociale est apparue : celle de faciliter la vie des personnes affectées durant et après les conflits. L'aspect médical concerne le traitement physique des blessés, et l'aspect social comprend le traitement moral, familial et social de la société qui a subi les conflits.L'AUB...

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