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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

À quand une cellule de crise pour évacuer les Libanais bloqués en dehors du pays ?

Plusieurs dizaines de Libanais ont été bloqués, avec des milliers d'autres personnes dans les aéroports de Turquie, dans la foulée de la tentative de coup d'État qui a secoué ce pays, dès la soirée de vendredi. Ce n'est qu'hier qu'une grande partie d'entre eux ont pu regagner le Liban, grâce aux trois avions de la Middle East Airlines affrétés par sa direction.
Le consul du Liban à Istanbul, Hani Chmaytelli, n'a épargné aucun effort pour essayer d'atténuer l'impact des événements en Turquie sur les voyageurs libanais, qu'il s'est empressé de visiter samedi soir, à l'aéroport d'Istanbul, lorsqu'il a été de nouveau possible de circuler en ville.
Plusieurs ambassadeurs ont cependant fait remarquer que des incidents de ce genre peuvent de nouveau survenir, dans un monde en pleine ébullition, et devraient obliger le gouvernement à se préparer pour pouvoir intervenir dans les cas d'urgence. Les Libanais, constatent-ils, se déplacent de plus en plus en dehors des frontières et peuvent être partout pris dans l'engrenage d'une crise déterminée. À l'exception d'une sorte de gentleman agreement entre Beyrouth et Paris pour que la France évacue les Libanais d'Afrique en cas de coup d'État ou d'affrontements, le Liban n'a aucun autre arrangement du genre avec aucun autre pays.
Selon ces ambassadeurs, le ministère des Affaires étrangères devrait s'empresser de soumettre au gouvernement une demande pour la mise en place d'une cellule d'urgence dont la mission consistera à prendre contact avec les autorités concernées au sein d'un État où des Libanais sont bloqués malgré eux, pour cause de crise, quelle que soit sa nature, afin de prendre les mesures qui s'imposent pour essayer de les sortir d'un environnement qui pourrait représenter une menace pour leur vie. Une deuxième étape consisterait tout naturellement, toujours selon ces diplomates, à signer des accords avec le plus grand nombre d'États, à l'instar de l'accord oral franco-libanais, afin que le Liban puisse établir ou bénéficier des opérations d'évacuation. De tels accords n'entament pas le rôle de l'ambassadeur en place, assurent ces diplomates, mais facilitent au contraire sa mission.
Dans le cas de la Turquie, si un pareil accord existait avec Ankara et les États-Unis, le ministère des Affaires étrangères aurait pu demander aux autorités turques et américaines de faciliter le transfert d'une centaine de Libanais à la base américaine d'Inçirlik, avant leur rapatriement à Beyrouth.

Plusieurs dizaines de Libanais ont été bloqués, avec des milliers d'autres personnes dans les aéroports de Turquie, dans la foulée de la tentative de coup d'État qui a secoué ce pays, dès la soirée de vendredi. Ce n'est qu'hier qu'une grande partie d'entre eux ont pu regagner le Liban, grâce aux trois avions de la Middle East Airlines affrétés par sa direction.Le consul du Liban à...

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