Yémen: le gouvernement suspend sa participation aux pourparlers de paix

Le gouvernement yéménite a décidé de suspendre sa participation au deuxième round des pourparlers de paix avec les rebelles chiites à Koweït, a-t-on appris jeudi dans l'entourage du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

L'Onu n'a pas confirmé ce retrait et a indiqué que les discussions devraient reprendre comme prévu vendredi.

Ces pourparlers de paix avaient été suspendus fin juin après plus de deux mois de discussions infructueuses pour tenter de mettre fin à la guerre au Yémen.

"Notre délégation ne se rendra pas à Koweït tant que l'Onu n'aura pas rempli ses engagements à appliquer la résolution 2216" du Conseil de sécurité, a déclaré à l'AFP un responsable du cabinet présidentiel à Riyad.
Pour reprendre les pourparlers de paix, le médiateur de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed doit au préalable obtenir des rebelles "un engagement écrit à respecter les lettres de référence" des négociations, a-t-il ajouté.

Le gouvernement de M. Hadi avait émis des réserves sur une proposition du médiateur de l'Onu prévoyant "des arrangements de sécurité (...) et la formation d'un gouvernement d'union nationale".
Il exige un retrait des rebelles des villes, dont Sanaa, la restitution des armes saisies et le rétablissement de son autorité, avant de s'engager dans une transition politique avec les rebelles qui, eux, réclament un gouvernement d'union nationale.

Un porte-parole du médiateur, interrogé jeudi par l'AFP, a fait savoir que "les pourparlers devraient reprendre comme prévu vendredi" à Koweït. "Aucune délégation n'a annoncé jusqu'ici sa non-participation" aux négociations, a-t-il ajouté.

Une source gouvernementale a cependant indiqué à l'AFP qu'"une décision sur le retour à la table des négociations sera prise après le sommet arabe", prévu fin juillet à Nouakchott.
Le médiateur de l'Onu se trouvait jeudi à Sanaa pour des entretiens avec les rebelles et leurs alliés, après des consultations mardi avec le président Hadi dans la capitale saoudienne Riyad.