Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Damas prié de s’expliquer sur des agents chimiques clandestins

Hier à Ariha, dans la province d\'Idleb, après des raids du régime. Ammar Abdullah/Reuters

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pressé la Syrie de s'expliquer après que ses enquêteurs ont identifié des agents chimiques qui n'avaient pas été inclus dans la déclaration de son arsenal en 2013, selon un rapport obtenu hier par l'AFP. Au cours d'une réunion sur le sujet, le représentant des États-Unis devant l'OIAC Kenneth Ward a affirmé que Damas avait, depuis sa déclaration, continué à entreposer des armes chimiques. Dans un rapport distribué aux membres de l'organisation la semaine dernière, le directeur Ahmet Uzumcu assure que ses équipes ont trouvé des traces de cinq agents chimiques mais que Damas n'avait offert des éclaircissements que pour l'un d'entre eux. « La Syrie n'a pas encore expliqué de manière crédible la présence des indicateurs de quatre agents chimiques », a-t-il ajouté, soulignant que les explications du régime de Bachar el-Assad « suscitent de nouvelles interrogations ».
Après une attaque chimique qui a provoqué la mort de centaines de personnes dans la région de la Ghouta orientale, à l'est de Damas, en août 2013, la Syrie avait accepté de divulguer et de remettre son arsenal chimique dans le cadre d'un accord supervisé par l'OIAC.
Les résultats présentés dans le rapport signalent, selon Kenneth Ward, « la production, la militarisation et le stockage d'agents chimiques par l'armée syrienne. Nous restons donc gravement préoccupés par le fait que des agents chimiques et les munitions qui y sont associées, qui auraient dû être déclarés et détruits, ont été conservés illégalement par la Syrie », a-t-il ajouté. Damas a toujours nié avec vigueur avoir utilisé des armes chimiques et considère que ces accusations servent « des objectifs politiques ». Depuis sa déclaration, la Syrie a eu l'opportunité de prouver qu'elle avait renoncé aux armes chimiques, a assuré Kenneth Ward : le régime « n'a pas seulement perdu cette opportunité, elle l'a exploitée de manière cynique ».

La trêve bafouée
Sur le terrain, au moins 31 civils, dont des enfants, ont péri hier dans des frappes aériennes à Rastan et à Ahira, villes tenues par l'opposition, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les raids ont probablement été menés par l'aviation du régime du président Bachar el-Assad ou de son allié russe, a précisé l'Observatoire. Ils interviennent malgré une trêve en vigueur jusqu'à vendredi, mais qui n'a pas entraîné de répit dans les violences.
Au moins 16 civils ont été tués et des dizaines blessés dans des frappes sur la ville de Rastan, située dans la province centrale de Homs et contrôlée par les rebelles, a précisé l'OSDH. Trois autres personnes ont été tuées dans des bombardements plus tôt hier. Rastan, l'un des derniers bastions rebelles dans la province de Homs, a subi un siège des forces gouvernementales en 2012.
Dans le Nord-Ouest, 12 civils, dont trois enfants, ont péri dans des frappes aériennes sur la ville d'Ariha, dans la province d'Idleb. Cette ville est contrôlée par l' « Armée de la conquête », une alliance rebelle principalement composée de groupes islamistes dont al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, qui détient la majorité de la province d'Idleb. Un journaliste de l'AFP a vu des membres de la Défense civile rechercher des survivants au milieu des débris à l'aide d'un bulldozer.
(Source:AFP)

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a pressé la Syrie de s'expliquer après que ses enquêteurs ont identifié des agents chimiques qui n'avaient pas été inclus dans la déclaration de son arsenal en 2013, selon un rapport obtenu hier par l'AFP. Au cours d'une réunion sur le sujet, le représentant des États-Unis devant l'OIAC Kenneth Ward a affirmé que Damas...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut