À Gemmayzé, un nouveau « concept store » pour booster l’industrie créative

Un centre « Creative Lebanon » (Liban créatif) a été inauguré hier à Gemmayzé en présence de Hussein Hajj Hassan, ministre de l'Industrie, des ambassadeurs de l'Union européenne, Christina Lassen, et d'Italie, Massimo Marotti, et du représentant de l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi), Cristiano Pasini.
Il s'agit d'une boutique/centre pilote, ouverte dans une charmante maison ancienne, dans laquelle sont réunies plusieurs productions artisanales libanaises, dans des domaines aussi variés que l'agroalimentaire bio, la bijouterie et le mobilier, le tout répondant au concept du commerce équitable.

L'objectif de cette initiative est d'aider les petits producteurs libanais à montrer leurs produits innovants, et ce faisant à créer des liens plus étroits avec les marchés locaux.
« Nous sommes partis de produits traditionnels libanais pour surprendre le marché », explique ainsi à L'Orient-Le Jour Marlen Bakalli, spécialiste du développement industriel à l'Onudi. À titre d'exemple, de l'huile d'olive, produit de grande consommation au Liban, est ici contenue dans un flacon en verre soufflé, fait à la main à Sarafand et dans lequel on a ajouté quelques feuilles d'or.

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Le projet s'inscrit dans le cadre d'une action conjointe plus globale entre le ministère de l'Industrie, l'Onudi, l'Union européenne et l'Italie : l'Onudi, avec le soutien financier de l'UE et de l'Italie, et en partenariat avec des designers internationaux, a aidé l'industrie créative au Liban à travers deux projets qui mettent en valeur les spécialités et l'héritage libanais : « Développement de clusters (groupements) dans les industries culturelles et créatives dans les pays du sud de la Méditerranée », financé par l'UE et l'Italie, et « Communautés d'accueil au Liban affectées par l'afflux de réfugiés syriens », financé par l'Italie.

Gerardo Patacconni, chef du projet à l'Onudi, explique qu'il s'agit de « réunir des capacités de production de l'industrie créative au Liban et de donner à ses acteurs l'opportunité de travailler ensemble en groupements, afin d'améliorer la qualité du produit pour qu'il soit vendu sur le marché ».

Ce projet présente un grand intérêt pour l'industrie libanaise, mise en difficulté en cette période de récession économique. En effet, renouveler l'artisanat local à l'aide de groupements est un nouveau concept au Liban et donne une opportunité unique aux PME au niveau du marketing. Cette initiative doit aussi permettre de séduire une clientèle internationale, générant ainsi une hausse du PIB et de nombreux emplois, comme le souligne Christina Lassen : « Ce secteur est très intéressant, car il peut potentiellement créer beaucoup d'emplois, en particulier chez les jeunes et les femmes. » « Pour ce qui est des industries créatives, le Liban a un avantage compétitif certain dans la région et a su montrer, à maintes reprises, son vibrant esprit créatif », relève-t-elle encore.

L'ambassadeur d'Italie explique de son côté que si cette initiative a reçu le soutien de l'Italie, « c'est pour permettre aux petites et moyennes entreprises libanaises d'évoluer et de mieux vendre leurs produits ».

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