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À La Une - Syrie

Moscou bombarde les jihadistes de l'EI à Palmyre

Ayrault rejette les critiques "injustes" de la Russie contre l'émissaire de l'Onu.

Un soldat de l'armée syrienne tirant au canon contre des positions des jihadistes du groupe Etat islamique à Palmyre, en 2015. Photo d'archives AFP

L'armée russe a annoncé avoir bombardé mardi des positions des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la cité antique de Palmyre, reprise fin mars par l'armée syrienne appuyée par l'aviation russe.
Six bombardiers Tu-22M3 ont décollé de leur base en Russie et ont réalisé "un tir concentré de bombes à fragmentation contre les infrastructures du groupe terroriste de l'EI", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué publié en anglais sur le réseau social Facebook.

Les tirs ont visé deux quartiers est de Palmyre et ont détruit un camp, trois entrepôts de munitions, trois chars, une dizaine de véhicules ainsi qu'"un grand nombre d'ennemis", selon le communiqué.
Le ministère a également précisé que les membres de la coalition internationale menée par les Etats-Unis avaient "été informés à l'avance" des frappes.

Lundi, des combattants de l'EI avaient fait une incursion dans la cité antique de Palmyre pour la première fois depuis qu'ils en ont été chassés par les forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les combattants qui s'étaient infiltrés dans la ville ont été tués. L'attaque a échoué. Au moins cinq soldats du régime ont péri dans les combats", avait alors indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahman.

Deux pilotes d'hélicoptère russes avaient été tués vendredi près de Palmyre, dans le centre de la Syrie, quand l'hélicoptère syrien dans lequel ils volaient a été abattu. Moscou n'avait pas expliqué pourquoi des pilotes russes se trouvaient aux commandes d'un aéronef syrien.

Fin mars, le régime du président syrien Bachar el-Assad appuyé au sol comme dans les airs par l'armée russe, avait repris le contrôle de Palmyre après de féroces combats.

 

(Lire aussi : « Quelle organisation "affaiblie" mène neuf attaques sur trois continents en trois semaines ?»)

 

L'armée poursuit ses frappes

Ces développements interviennent au moment où l'armée syrienne poursuit mardi son offensive contre les rebelles, notamment à Alep (nord), quelques heures après avoir prolongé de trois jours une trêve maintes fois bafouée depuis la semaine dernière.

Dans un communiqué publié lundi soir, les forces armées du président Bachar el-Assad ont affirmé "prolonger de 72 heures le gel des combats sur l'ensemble du territoire syrien, à partir du (mardi) 12 juillet à 00:01".

C'est la deuxième fois que l'armée syrienne prolonge cette trêve temporaire annoncée la semaine dernière à l'occasion de l'Aïd al-Fitr, la fête marquant la fin du mois sacré du ramadan.

Mais ce cessez-le-feu a très rapidement volé en éclats, une offensive de l'armée parvenant à couper la dernière route de ravitaillement des quartiers rebelles d'Alep. Les rebelles ont riposté par une contre-offensive, sans grand succès.

Mardi, les bombardements du régime et de son allié russe continuaient de viser les quartiers rebelles de la deuxième ville du pays, d'après l'OSDH. "Les avions du régime et de la Russie frappent la périphérie nord (d'Alep) et l'armée a pris plusieurs immeubles à Layramoun", district industriel à la périphérie nord-ouest de la métropole, selon M. Abdel Rahman. Selon lui, la trêve décrétée par le régime ne tient en fait dans aucune région du pays.
"Il y a des combats partout, Homs (centre), Hama (centre), Lattaquié (nord-ouest) et Alep", affirme-t-il.
Alep est un des principaux enjeux du conflit en Syrie, qui a fait plus de 280.000 morts depuis 2011 et jeté hors de chez elles des millions de personnes.

Mardi, l'Onu a exprimé sa "profonde inquiétude" à propos de la situation à Alep. Alors que des habitants du secteur rebelle de la ville comptaient énormément sur l'arrivée d'aide humanitaire, l'accès est désormais "virtuellement impossible".

Dans ce contexte, le chef de la principale coalition d'opposition en Syrie a averti mardi que des centaines de milliers de civils dans les zones tenues par les rebelles à Alep étaient confrontés à une crise humanitaire et la famine. "Je ne vois pas de volonté politique réelle au sein de la communauté internationale de parvenir à une solution politique en Syrie", a également déclaré Anas al-Abdeh, chef de la Coalition nationale syrienne (CNS) en exil, basée à Istanbul.

 

(Lire aussi : Vaste offensive rebelle contre les secteurs prorégime à Alep)

 

Ayrault rejette les critiques "injustes" de Moscou

Sur le plan diplomatique, le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a rejeté mardi les critiques "injustes" de Moscou à l'égard de l'émissaire de l'Onu sur la Syrie, et réclamé l'arrêt du siège de la ville d'Alep pour permettre la reprise d'un processus de paix. "Si les choses sont bloquées, ce n'est pas la faute de Staffan de Mistura (l'émissaire de l'Onu), elles sont bloquées parce qu'il y a une rupture du cessez-le-feu. Et aujourd'hui c'est Alep qui est prise en otage, qui fait l'objet d'un siège", a déclaré à des journalistes M. Ayrault, en visite au Liban.

"La voie politique est la seule possible et si on veut que Staffan de Mistura puisse pleinement exercer sa mission, il faut arrêter le siège d'Alep, il faut un cessez le feu et l'accès de l'aide humanitaire", a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé mardi M. de Mistura de se "défausser de ses responsabilités" et d'être incapable de relancer les négociations de paix sur la Syrie.

Déclenchée en 2011, la révolte en Syrie contre le régime s'est transformée en guerre dévastatrice dans laquelle sont maintenant impliqués une multitude d'acteurs locaux, régionaux et internationaux. Le conflit a fait plus de 280.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

 

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L'armée russe a annoncé avoir bombardé mardi des positions des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la cité antique de Palmyre, reprise fin mars par l'armée syrienne appuyée par l'aviation russe.Six bombardiers Tu-22M3 ont décollé de leur base en Russie et ont réalisé "un tir concentré de bombes à fragmentation contre les infrastructures du groupe terroriste de...

commentaires (3)

Tant que cest abderahmane-osdh nous relate les faits , on peut dire que la situation est en bonne position pour les résistants...hahahahaha ..

FRIK-A-FRAK

14 h 52, le 13 juillet 2016

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Commentaires (3)

  • Tant que cest abderahmane-osdh nous relate les faits , on peut dire que la situation est en bonne position pour les résistants...hahahahaha ..

    FRIK-A-FRAK

    14 h 52, le 13 juillet 2016

  • Ayrault c'est Normal 1er en moins bien ...l'autre est plus rigolo...

    M.V.

    22 h 13, le 12 juillet 2016

  • E N F I N !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 13, le 12 juillet 2016

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