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Syrie: Ayrault rejette les critiques "injustes" de Moscou contre l'émissaire de l'Onu

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a rejeté mardi les critiques "injustes" de Moscou à l'égard de l'émissaire de l'Onu sur la Syrie, et réclamé l'arrêt du siège de la ville d'Alep pour permettre la reprise d'un processus de paix.

"Si les choses sont bloquées, ce n'est pas la faute de Staffan de Mistura (l'émissaire de l'Onu), elles sont bloquées parce qu'il y a une rupture du cessez-le-feu. Et aujourd'hui c'est Alep qui est prise en otage, qui fait l'objet d'un siège", a déclaré à des journalistes M. Ayrault, en visite au Liban.

"La voie politique est la seule possible et si on veut que Staffan de Mistura puisse pleinement exercer sa mission, il faut arrêter le siège d'Alep, il faut un cessez le feu et l'accès de l'aide humanitaire", a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères.

"Les Russes ont une partie de la solution. S'il n'y avait pas l'appui militaire des forces aériennes russes, le régime de Damas n'aurait pas les moyens de faire ce qu'il fait. S'ils veulent sincèrement que le processus de paix reprenne, il faut que le cessez le feu se produise le plus vite possible et que ce siège d'Alep s'interrompe", a ajouté M. Ayrault.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé mardi M. de Mistura de se "défausser de ses responsabilités" et d'être incapable de relancer les négociations de paix sur la Syrie.

"C'est très injuste à l'égard de Staffan de Mistura, habité par sa mission qui est de tout faire pour créer les conditions d'un processus de paix par la négociation", a estimé Jean-Marc Ayrault, ajoutant que "la voie de la polémique et de la caricature n'est pas la bonne voie".

L'armée syrienne a poursuivi mardi son offensive contre les rebelles, notamment à Alep (nord), deuxième ville de Syrie, quelques heures après avoir prolongé de trois jours une trêve maintes fois bafouée depuis la semaine dernière.

L'offensive du régime appuyé par son allié russe a permis de couper la dernière dernière route de ravitaillement des quartiers rebelles d'Alep.

L'ancienne capitale économique du pays, divisée depuis 2012 entre quartiers rebelles à l'est et progouvernementaux à l'ouest, est un des principaux enjeux du conflit syrien, qui a fait plus de 280.000 morts en cinq ans et jeté hors de chez elles des millions de personnes.

Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a rejeté mardi les critiques "injustes" de Moscou à l'égard de l'émissaire de l'Onu sur la Syrie, et réclamé l'arrêt du siège de la ville d'Alep pour permettre la reprise d'un processus de paix."Si les choses sont bloquées, ce n'est pas la faute de Staffan de Mistura (l'émissaire de l'Onu), elles sont bloquées parce qu'il y a une...