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Moyen Orient et Monde - Royaume-Uni

Theresa May prendra les rênes du gouvernement britannique demain

Angela Eagle lance la guerre des chefs au Labour.

Angela Eagle, lors de sa conférence de presse, hier. Chris J. Ratcliffe/AFP

La ministre de l'Intérieur Theresa May prendra les rênes du gouvernement britannique demain, a annoncé hier le Premier ministre démissionnaire David Cameron. « Nous aurons un nouveau ministre dans ce bâtiment derrière moi mercredi soir », a déclaré M. Cameron devant le 10 Downing Street, ajoutant qu'il présenterait sa démission à la reine mercredi après les questions au Parlement.
La course à la succession de David Cameron avait connu hier un rebondissement spectaculaire avec le retrait de la secrétaire d'État à l'Énergie Andrea Leadsom, laissant la ministre de l'Intérieur Theresa May seule en lice pour devenir celle qui devra gérer le Brexit.
Andrea Leadsom, une pro-Brexit, a jeté l'éponge lors d'une brève allocution devant la presse à Londres, seulement quatre jours après avoir été sélectionnée par les députés pour concourir aux fonctions de leader du Parti conservateur et de Premier ministre britannique.
Reconnaissant que Mme May avait recueilli davantage de soutien de la part des parlementaires tories, Andrea Leadsom s'est rangée derrière elle. « Elle est idéalement placée pour mettre en œuvre le Brexit de la meilleure manière possible pour les Britanniques et elle a promis qu'elle le ferait », a déclaré la secrétaire d'État.
Alors que les deux femmes auraient dû être départagées cet été par un vote des 150 000 adhérents du parti, ce retrait laisse à Mme May le champ libre pour succéder au Premier ministre David Cameron, qui avait annoncé sa démission le 24 juin, peu après l'annonce du résultat du référendum sur l'UE.

« Brexit is Brexit »
Mme May, une eurosceptique passée dans le camp du maintien dans l'UE pendant la campagne référendaire, a indiqué hier qu'elle respecterait la victoire des pro-Brexit, laissant peu d'espoirs à ceux au Royaume-Uni qui réclament une seconde consultation sur l'UE. « Je ne saurais être plus claire : il n'y aura pas de tentative pour rester au sein de l'UE », a-t-elle dit lors d'une déclaration dans la matinée à Birmingham (centre de l'Angleterre). « Brexit signifie Brexit » et « nous en ferons un succès », a insisté celle qui est en passe de devenir la seconde femme Première ministre du pays.

Eagle au Labour
La guerre des chefs se poursuivait en revanche du côté de l'opposition travailliste, après que la députée Angela Eagle eut annoncé sa candidature pour détrôner Jeremy Corbyn. Cette candidature ouvre la voie à de nouvelles élections pour désigner le chef du parti, dont les divisions ont été exacerbées par la victoire du Brexit.
Triomphalement élu en septembre à la tête du Labour grâce au vote des militants, Corbyn n'a jamais réussi à s'imposer auprès d'une grande partie des cadres du parti, qui le jugent trop à gauche, et incapable de remporter des élections législatives.
Les critiques ont redoublé ces deux dernières semaines, avec une motion de défiance des députés travaillistes et la démission des deux tiers de son cabinet fantôme.
Le comité exécutif du parti doit se réunir pour décider s'il doit recueillir le soutien de 50 députés pour concourir, ou s'il est automatiquement candidat.
Soulignant que le pays traversait une « période dangereuse », Angela Eagle a estimé hier en lançant sa campagne que M. Corbyn n'était « pas capable de fournir le leadership » nécessaire.
« Le Labour a besoin d'être sauvé », a en outre déclaré Angela Eagle, 55 ans, dans une interview au Daily Mirror.
Alors que les frondeurs avancent leurs pions, M. Corbyn a indiqué qu'il était prêt à se battre pour conserver son poste. « Il serait contraire à la justice et à l'équité que le leader en poste ne soit pas dans le scrutin », a répondu Diane Abbott, une proche de M. Corbyn, hier sur la BBC, en qualifiant Mme Eagle de candidate du passé.
Commentant ces querelles d'appareil, Iain Begg, un expert de la London School of Economics (LSE), a estimé qu'elles étaient en train de « détruire le Labour ».
Ces événements interviennent alors que plus de mille avocats ont écrit à David Cameron pour réclamer que le Parlement étudie avec soin l'opportunité de lancer la procédure de divorce avec l'UE. Soulignant que le référendum n'était « pas contraignant », ils affirment que « le résultat du référendum a été influencé par une présentation tendancieuse des faits et des promesses qui ne peuvent être remplies ».

(Source : AFP)

La ministre de l'Intérieur Theresa May prendra les rênes du gouvernement britannique demain, a annoncé hier le Premier ministre démissionnaire David Cameron. « Nous aurons un nouveau ministre dans ce bâtiment derrière moi mercredi soir », a déclaré M. Cameron devant le 10 Downing Street, ajoutant qu'il présenterait sa démission à la reine mercredi après les questions au...

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