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Sport - Football - Euro 2016

France contre Portugal, Griezmann contre Ronaldo : une finale, deux derbys

Antoine Griezmann (en haut) et Cristiano Ronaldo (en bas). La dernière fois que les deux joueurs se sont croisés, le 28 mai en finale de la Ligue des champions, le Portugais l’avait emporté avec le Real Madrid face à l’Atletico Madrid du Français. Photos Valery Hache et Francisco Leong/AFP

La France a un nouveau superhéros : Antoine Griezmann, qui portera les espoirs de tout un pays pour la finale de l'Euro contre le Portugal de Cristiano Ronaldo, demain, un quasi-derby entre deux peuples aux liens très forts.
« Zinedine Griezmann », l'ont rebaptisé les réseaux sociaux alors que la France renoue avec les bons souvenirs, quand le visage de Zidane était projeté sur l'arc de triomphe en 1998 pour célébrer le titre de champion du monde. « Génération Griezmann », écrivait hier le quotidien sportif L'Équipe. Le Français de 25 ans a inscrit un doublé – un penalty et un but de renard des surfaces – contre l'Allemagne, championne du monde, jeudi en demi-finales (2-0). Il a été l'homme de la qualification et en est déjà à 6 buts dans cet Euro, dont il est le meilleur artificier.
« Il est inouï parce qu'on dirait un lutin, un étudiant, c'est quelqu'un de frêle et il donne l'impression que le football, c'est très facile », s'est extasié l'homme de télévision, écrivain et grand fan de foot Bernard Pivot, hier sur France 2. « L'étudiant » Griezmann a justement reconnu que lui et ses coéquipiers étaient « tous comme des gamins » à l'idée de tenter de rééditer les sacres à domicile de 1984 (Euro) et 1998 (Mondial), plus celui de l'Euro 2000 organisé en Belgique et aux Pays-Bas. « On est heureux, pour nous et pour le public. Cette communion avec le public, c'est juste génial! » s'est émerveillé le nouveau chouchou des Français après le match contre l'Allemagne.

Ferveur(s) populaire(s)
Les Bleus sont en effet portés par un élan populaire qui va crescendo et dont ils espèrent qu'il les emmènera au bout, comme au Mondial 1998 : fan zones pleines à craquer jeudi soir, ambiance de feu au stade Vélodrome à Marseille pendant le match contre l'Allemagne, concert de klaxons et drapeaux tricolores dans les rues du pays après la victoire. « Il y a beaucoup de ferveur et il y a beaucoup de joie et de bonheur, s'est réjoui le sélectionneur Didier Deschamps. Cette équipe a tout fait pour être aimée et c'est une grande fierté pour moi. »
Le Premier ministre Manuel Valls s'est risqué à un pronostic, hier, lors d'un déplacement dans l'Aude : « Je n'ai jamais douté de la victoire de la France » en demi-finale et « je suis confiant pour dimanche ».
Le Portugal l'est lui aussi. « 100 % des Portugais croient en la victoire », a affirmé hier Joao Mario, le milieu de la Selecçao, en conférence de presse. Son équipe jouera presque à domicile puisqu'une communauté portugaise très importante vit en France, estimée à plus de 750 000 personnes (sans compter les Français d'origine portugaise) depuis la vague d'immigration amorcée à la fin des années 1950. Là aussi, la ferveur populaire derrière la Selecçao sera impressionnante.
Le Stade de France, où la finale aura lieu demain soir, est une enceinte chargée de symboles pour les Français fans de foot. C'est sur cette pelouse que les Bleus de Zinedine Zidane ont remporté la Coupe du monde face au Brésil en 1998 (3-0).

Deschamps la chance ?
Le trait d'union entre 1998 et aujourd'hui, c'est Deschamps. Il était le capitaine des Bleus champions du monde en 1998 et d'Europe en 2000. Il peut maintenant être champion d'Europe des nations une nouvelle fois, mais comme coach, à 47 ans. Sa supposée chance insolente est en ce moment un sujet à la fois de plaisanterie et d'admiration pour les supporters français.
La preuve de cette bonne étoile ? Un tableau facile (Roumanie, Albanie, Suisse au premier tour, Éire en huitièmes puis Islande en quarts) et, en demi-finale, une victoire qui a commencé à se dessiner grâce à un penalty inattendu juste avant la mi-temps, alors que l'Allemagne dominait outrageusement. Mais demain, il y aura en face des Bleus un joueur qui a la haine de la défaite chevillée au corps.
En 2004, la superstar Cristiano Ronaldo avait 19 ans et avait fondu en larmes après la défaite en finale de « son » Euro à domicile contre la Grèce. Aujourd'hui, il a 31 ans et sait que ses années au haut niveau sont comptées. Il vient de voir son grand rival Lionel Messi annoncer sa retraite internationale avec l'Argentine, après un énième échec en finale de la Copa America. CR7 a prévenu : « Après la finale perdue de l'Euro 2004 face à la Grèce, j'avais pleuré de tristesse. Dimanche, j'espère à nouveau pleurer. Mais de joie. »
Ses retrouvailles avec Griezmann auront un goût de revanche. La dernière fois que les deux joueurs se sont croisés, le 28 mai en finale de la Ligue des champions, le Portugais l'avait emporté avec le Real Madrid face à l'Atletico Madrid du Français. Là encore, une histoire de derby.

(Source : AFP)

L'Anglais Mark Clattenburg arbitrera le match
L'Anglais Mark Clattenburg arbitrera la finale de l'Euro entre la France et le Portugal, demain au Stade de France, a annoncé hier l'UEFA. Considéré comme le meilleur arbitre européen cette saison, Mark Clattenburg (41 ans) avait dirigé la finale de la Ligue des champions, en mai, remportée par le Real Madrid aux dépens de l'Atletico Madrid. Il sera accompagné de deux assistants anglais, Simon Beck et Jake Collin. Clattenburg devient le 2e arbitre à cumuler une finale de la Ligue des champions et une finale de l'Euro, après l'arbitre Pedro Proença en 2012. Ancien électricien, il est arbitre international depuis 2007 et a déjà dirigé trois matches depuis le début de l'Euro.

La France a un nouveau superhéros : Antoine Griezmann, qui portera les espoirs de tout un pays pour la finale de l'Euro contre le Portugal de Cristiano Ronaldo, demain, un quasi-derby entre deux peuples aux liens très forts.« Zinedine Griezmann », l'ont rebaptisé les réseaux sociaux alors que la France renoue avec les bons souvenirs, quand le visage de Zidane était projeté sur l'arc de...

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