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Bahreïn: Amnesty et le Parlement européen appellent à la libération de l'opposant Nabil Rajab

Amnesty International et le Parlement européen ont appelé jeudi les autorités bahreïnies à libérer l'opposant et militant des droits de l'Homme Nabil Rajab et dénoncé une campagne de répression contre la liberté d'expression dans ce petit pays du Golfe.

Dans un communiqué, Amnesty invite les autorités de Manama à "abandonner toutes les charges" retenues contre M. Rajab, qui doit comparaître mardi devant la justice pour des tweets critiquant la participation de Bahreïn à la guerre au Yémen ou de présumés actes de torture dans la prison centrale de Bahreïn.

L'organisation s'élève contre une "parodie de procès", intenté contre le militant qui risque selon elle jusqu'à 13 ans de prison pour des messages postés ou retweetés en 2015.
"Les autorités doivent abandonner ces charges absurdes, libérer Nabil Rajab et d'autres prisonniers d'opinion", a estimé Philip Luther, directeur d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du nord. Le gouvernement de Manama "doit accepter que chacun à Bahreïn ait le droit d'exprimer pacifiquement ses opinions, y compris à travers les réseaux sociaux", a-t-il plaidé.

Le Parlement européen réuni jeudi à Strasbourg a également appelé à "la libération immédiate et inconditionnelle de l'éminent défenseur des droits de l'Homme" ainsi que celle "d'autres militants des droits de l'Homme emprisonnés sur base d'allégations relatives à leurs droits à la libre expression, de réunion et d'association", selon un communiqué de cette institution.

Nabil Rajab, figure de proue de l'opposition chiite, a été arrêté de nouveau le 13 juin près d'un an après sa libération à la suite d'une grâce royale pour "raisons de santé". Il purgeait alors une peine de six mois de prison pour "atteinte aux institutions de l'Etat", à la suite de plaintes des ministères de l'Intérieur et de la Défense qui l'accusaient d'avoir "mis en doute la compétence de leurs employés".

Il est l'un des animateurs du mouvement de contestation qui réclame depuis plusieurs années une véritable monarchie constitutionnelle à la dynastie sunnite.
Bahreïn, allié des Etats-Unis, est secoué par des troubles depuis la répression en 2011 du mouvement de contestation animé par la majorité chiite.

Amnesty International et le Parlement européen ont appelé jeudi les autorités bahreïnies à libérer l'opposant et militant des droits de l'Homme Nabil Rajab et dénoncé une campagne de répression contre la liberté d'expression dans ce petit pays du Golfe.
Dans un communiqué, Amnesty invite les autorités de Manama à "abandonner toutes les charges" retenues contre M. Rajab, qui doit...