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À La Une - Economie

Les premières concrétisations du Brexit font à nouveau flancher les marchés

Les premières répercussions concrètes du Brexit sur l'économie ont à nouveau fait flancher mercredi les places boursières mondiales ainsi que la livre britannique et propulsé à l'inverse l'or, valeur refuge par excellence, vers des sommets.

"Le Brexit suscite une nouvelle poussée de fièvre" avec une "nouvelle baisse significative des marchés actions européens" tandis que "l'or bat de nouveaux records" et que les taux auxquels empruntent les Etats "s'enfoncent toujours plus bas", résume le courtier Aurel BGC.
"Les investisseurs sont dans une période absolument opaque. C'est d'ailleurs un cas d'école pour les opérateurs économiques qui ne savent pas à quoi s'en tenir face à ce vote britannique" et "cette absence de visibilité rend les choses très compliquées pour les marchés actions", souligne également Michaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale d'Oddo Securities.

Les Bourses européennes ont clairement accusé le coup, fermant leurs portes sur de nets reculs. Paris a perdu 1,88%, Francfort 1,67% et Londres 1,25%. Wall Street n'a pas échappé à la sinistrose à l'ouverture, mais se reprenait un peu depuis. Au moment de la clôture européenne, le Dow Jones reculait très légèrement de 0,13% et le Nasdaq progressait de 0,22%.
La livre payait pour sa part le prix fort et s'installait sous 1,30 dollar pour la première fois en 31 ans.

 

(Lire aussi : Pour soutenir l’économie, la Banque d’Angleterre fait un geste post-Brexit envers les banques)

 

"L'aversion au risque reprend le dessus avec les craintes d'une diffusion du risque immobilier britannique à l'ensemble du secteur financier européen et les inquiétudes sur les banques italiennes", observent les experts de Crédit-Mutuel CIC. Depuis lundi, un total de cinq fonds immobiliers britanniques ont en effet brutalement suspendu leurs activités face à l'afflux des demandes de retraits d'investisseurs inquiets.


La croissance du secteur des services, prépondérant au Royaume-Uni, a aussi fortement ralenti en juin, selon des données compilées avant et après le vote historique du 23 juin. Mark Carney, le gouverneur de la Banque d'Angleterre, a incité mardi les banques à ouvrir les vannes pour soutenir une économie britannique en proie aux craintes de récession.

Les marchés financiers semblaient dans un premier temps avoir plutôt bien encaissé le choc de ce référendum pour lequel ils espéraient une autre issue, mais les fissures sont bien réelles et des voies d'eau commencent à apparaître.
"Les marchés ont trop rapidement et trop fortement récupéré", après leur chute juste dans la foulée des résultats du référendum, il est donc "logique" qu'ils trébuchent de nouveau face à cette "inconnue majeure", analyse M. Jacoby. "Juste quand nous pensions être revenus dans des eaux plus calmes, la livre se fait marteler", relève aussi Stephen Innes, trader d'OANDA Asia Pacific.

 

(Lire aussi : Après le Brexit, Londres brandit la menace du dumping fiscal)

 

"Carnage" obligataire
Les investisseurs inquiets recherchent du coup frénétiquement des placements sûrs, à commencer par l'or qui a dépassé mercredi son précédent plus haut enregistré le 24 juin dans le sillage du vote britannique.
Le cours de l'once d'or est ainsi monté vers 10H30 GMT (12H30 à Paris) jusqu'à 1.375,45 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 17 mars 2014. Les titres de dettes des Etats ont également été privilégiés.

"Le mot est fort, mais il correspond exactement à ce qui est en train de se passer sur les rendements des obligations d'Etat : un carnage", relevait John Plassard, directeur adjoint du courtier Mirabaud securities.
Le graal obligataire, le Bund allemand, s'est enfoncé à des niveaux jamais vus, -0,205% mercredi.

Au-delà du Brexit, un autre élément pèse sur les marchés : les banques italiennes. 
Elles se font laminer en Bourse et les investisseurs se demandent avec de plus en plus d'insistance si elles ne seront pas le déclencheur d'une nouvelle crise financière dans la zone euro, d'autant que semble exister un désaccord profond entre le chef du gouvernement italien Matteo Renzi et ses partenaires européens sur la manière dont il faudra les renflouer.

"Renzi a raison, il y a un problème bancaire", écrit dans le Financial Times Philipp Hildebrand, vice-président de BlackRock, le plus gros gestionnaire d'actifs du monde.
Selon Michael Hewson, de CMC Markets, il y a là un "cocktail empoisonné, qui peut potentiellement mettre le système bancaire européen à genoux, et, pour l'instant, il semble que les politiques n'ont pas la moindre idée de la manière dont ils peuvent régler le problème".

 

 

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commentaires (4)

Bientôt L'Euro vaudra.... presque ZÉRO.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 26, le 08 juillet 2016

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Commentaires (4)

  • Bientôt L'Euro vaudra.... presque ZÉRO.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 26, le 08 juillet 2016

  • Ce que ni les grecs , ni les français n'ont eu le courage de faire .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 59, le 07 juillet 2016

  • Les 27 n'ont qu'un intérêt en commun en ce moment, comment accompagner le brexit de façon à ce qu'il ne leur explose pas dans la gueule.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 57, le 07 juillet 2016

  • c'est du pipo AFPiste ce genre de niouzeuses.... Londres est en train de devenir ... le new Hongkong de l'Europe ...reste à connaître le montant de l'ardoise pour les 27 restants en UE...

    M.V.

    15 h 36, le 07 juillet 2016

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