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Économie

La situation italienne

Nous parlerons moins de Brexit à Bruxelles grâce à l'Italie. Le Premier ministre Matteo Renzi veut profiter du Brexit pour imposer la restructuration de son secteur bancaire, une manœuvre que l'Europe refuse depuis des mois.
Les banques italiennes sont en difficulté. Il veut les sauver avec des aides d'État et en forçant des regroupements. Il faut savoir qu'il n'a pas vraiment d'autres choix. Leurs cours ont beaucoup chuté en Bourse et quelques-unes ne passeront pas les stress tests de la Banque centrale européenne en fin de mois. Le plan de Renzi est un plan de sauvetage normal. L'État injecterait de l'argent dans le capital des banques pour leur permettre de respecter leurs ratios de solvabilité. Le problème vient en effet de leur masse de créances incertaines qui pèse sur leur bilan. Et l'État pousserait les banques les plus fragiles à se rassembler ou à s'adosser.
L'Europe a récemment changé les règles et ne veut plus d'intervention étatique, elle veut que ce soient les actionnaires et les créanciers qui paient les pots cassés dans le cadre des nouvelles règles de l'Union bancaire. Donc impossible pour l'Europe d'accepter le plan Renzi. Ce dernier a un double objectif. Tout d'abord il veut vraiment sauver ses banques au plus vite et deuxièmement il veut montrer qu'il sait, lui aussi, résister à Bruxelles. Depuis l'élection municipale à Rome et depuis le Brexit, Renzi est sous pression. Il a mis tout son poids dans la balance pour un référendum, encore un, sur les réformes structurelles. Et plus le temps passe plus le camp du non gagne du terrain. S'il perd, il devra sûrement démissionner. Il doit donc sauver les banques contre l'avis de Bruxelles pour sauver sa place.

Cet article est réalisé par Fidus

Nous parlerons moins de Brexit à Bruxelles grâce à l'Italie. Le Premier ministre Matteo Renzi veut profiter du Brexit pour imposer la restructuration de son secteur bancaire, une manœuvre que l'Europe refuse depuis des mois.Les banques italiennes sont en difficulté. Il veut les sauver avec des aides d'État et en forçant des regroupements. Il faut savoir qu'il n'a pas vraiment d'autres...

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