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Moyen Orient et Monde - Présidentielle américaine

Le FBI recommande de ne pas poursuivre Hillary Clinton sur ses e-mails

La police fédérale américaine a conclu que l'ex-secrétaire d'État avait fait preuve d'une « négligence extrême » sans toutefois avoir « eu l'intention » de violer la loi.

La campagne de Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle américaine du 8 novembre, était empoisonnée depuis des mois par l’affaire de la messagerie privée qu’elle a utilisée à des fins professionnelles. Robyn Beck/AFP

La police fédérale américaine (FBI) a recommandé hier de ne pas poursuivre Hillary Clinton sur ses e-mails envoyés par un serveur privé, un soulagement pour la candidate démocrate à la présidentielle américaine qui devait recevoir pour la première fois l'appui de Barack Obama en campagne.
De l'avis du chef du FBI, James Comey, « aucune poursuite ne s'impose » à l'encontre de la secrétaire d'État même si elle a fait preuve d'une « négligence extrême ». Certains des e-mails envoyés par Mme Clinton en utilisant un serveur privé étaient classés « secret » et des personnes mal intentionnées ont théoriquement pu y avoir accès, a précisé le patron du FBI. Elle n'a cependant « pas eu l'intention » de violer la loi, selon M. Comey. La secrétaire d'État à la Justice, Loretta Lynch, avait, elle, assuré, vendredi dernier, qu'elle se rangera aux recommandations du FBI et des procureurs impliqués dans l'enquête, tentant ainsi d'écarter tout soupçon d'interférence politique dans ce dossier ultrasensible.
Si les durs termes choisis par le patron du FBI donneront des munitions à Donald Trump, candidat républicain à la Maison-Blanche, cette décision est une excellente nouvelle pour Mme Clinton, qui devait retrouver hier M. Obama. Les deux anciens concurrents démocrates de 2008 devaient se présenter ensemble lors d'un meeting à Charlotte, en Caroline du Nord, première étape d'une série d'événements qui doivent galvaniser les électeurs en faveur de l'ancienne Première dame et ancienne secrétaire d'État, notamment les minorités qui restent fortement attachées à Barack Obama. Le tout dans des États pivots où se dessinera l'issue de l'élection du 8 novembre.
À trois semaines de la convention démocrate à Philadelphie, lors de laquelle Mme Clinton sera formellement investie candidate du parti aux dépens de Bernie Sanders, les républicains se sont saisis de l'affaire des e-mails, emblématique selon eux de son manque de sérieux et de fiabilité. Le milliardaire Donald Trump et d'autres membres de son camp s'en sont violemment pris à elle après qu'il eut été rendu public que son mari, l'ex-président Bill Clinton, s'est récemment entretenu sur le tarmac d'un aéroport avec la secrétaire d'État à la Justice, Loretta Lynch, dont le département chapeaute l'enquête. Dans une interview accordée dimanche, Hillary Clinton a reconnu que la rencontre n'était pas judicieuse.

« Hillary la malhonnête »
« Hillary la malhonnête est coupable comme pas possible, mais le système dans son ensemble est truqué et corrompu », s'est indigné Donald Trump sur Twitter. « Où sont les 33 000 e-mails manquants ? » a-t-il encore demandé, en référence aux courriels que l'ancienne secrétaire d'État a dit avoir effacés parce qu'ils relevaient de sa vie privée. « La rencontre entre Bill et (la secrétaire d'État à la Justice) Loretta Lynch a probablement été amorcée et voulue par Hillary ! » avait aussi tweeté, vendredi dernier, M. Trump. Et hier, après les recommandations du FBI, il a encore tweeté : « Le directeur du FBI dit que Hillary la malhonnête a mis en péril notre sécurité nationale. Et pas de poursuites ! Waouh ! »
Depuis quelque temps, Donald Trump fait feu de tout bois contre sa rivale. Outre ses attaques dénonçant une privilégiée, membre de l'establishment de Washington, il l'a accusée lundi d'être faible face à la menace terroriste, au lendemain d'un attentat-suicide du groupe État islamique à Bagdad, qui a fait plus de 200 morts. Avant de mettre le président Obama et son ancienne secrétaire d'État dans le même panier : « Avec Hillary et Obama, les attentats terroristes ne vont faire qu'empirer. Idiots politiquement corrects refusent de nommer ce que c'est – l'islam radical ! » a-t-il encore tweeté.
Hillary Clinton, elle, balaye les critiques et entend tirer profit du soutien présidentiel, ainsi que d'un événement conjoint prévu avec le vice-président Joe Biden, vendredi en Pennsylvanie, pour recentrer sa campagne sur les questions économiques, sociales et de politique étrangère. « Hâte de partir en campagne ensemble avec @PotUS », a-t-elle écrit sur Twitter. PotUS est l'acronyme de « President of the United States ».
L'appui de Barack Obama pourrait s'avérer plus qu'utile pour la démocrate, car, même si la quasi-totalité des sondages nationaux la donnent victorieuse de Donald Trump en novembre, l'écart se resserre ces dernières semaines. Le dernier sondage NBC News/Wall Street Journal donne même un large avantage (41 % contre 25 %) à M. Trump dans les domaines de l'honnêteté et de la fiabilité. En Caroline du Nord, où M. Obama et Mme Clinton font campagne, le président américain reste populaire et pourrait notamment rassembler l'électorat noir dans ce « swing state », l'un de ces États cruciaux car ils peuvent basculer côté républicain ou démocrate. Mais Donald Trump entend rendre coup pour coup et devait s'exprimer hier soir lors d'un meeting à Raleigh, dans le même État de Caroline du Nord.
(Source : AFP)

La police fédérale américaine (FBI) a recommandé hier de ne pas poursuivre Hillary Clinton sur ses e-mails envoyés par un serveur privé, un soulagement pour la candidate démocrate à la présidentielle américaine qui devait recevoir pour la première fois l'appui de Barack Obama en campagne.De l'avis du chef du FBI, James Comey, « aucune poursuite ne s'impose » à l'encontre de la...

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