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À La Une - Syrie

En un mois, 13.000 civils ont fui Manbij, fief de l'EI

L'armée israélienne a attaqué deux positions militaires syriennes sur le plateau du Golan.

"Au moins 13.000 civils ont fui Manbij depuis le début de l'opération des FDS le 31 mai", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). REUTERS/Rodi Said

Au moins 13.000 civils ont fui Manbij, fief du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie, depuis le début fin mai d'une offensive lancée par une alliance arabo-kurde soutenue par Washington, selon une ONG.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) avaient réussi à pénétrer dans le-sud-ouest de Minbej le 23 juin, après un siège de près de deux semaines et une offensive lancée fin mai contre cette ville stratégique aux mains de l'EI.

"Au moins 13.000 civils ont fui Manbij depuis le début de l'opération des FDS le 31 mai", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Les départs ont augmenté depuis que les FDS ont réussi à encercler totalement Manbij", le 10 juin, a-t-il souligné, précisant que dimanche "des centaines de personnes avaient fui un quartier sud de la ville où se déroulent de violents combats depuis plusieurs jours".

 

(Lire aussi : Les ambiguïtés du triangle USA-Turquie-Kurdes au cœur de l’offensive contre Manbij)

 

Avant d'être assiégée, Manbij, qui se trouve dans la province d'Alep, servait aux jihadistes de principal carrefour d'approvisionnement de la frontière turque vers Raqqa, leur capitale de facto en Syrie située plus à l'est. L'offensive des FDS est accompagnée par d'intenses bombardements aériens de la coalition internationale conduite par les États-Unis qui combat l'EI également en Irak.

Les civils quittent la ville par les quartiers sud, où les combattants arabes et kurdes des FDS ont effectué une percée, pour rejoindre les régions récemment libérées de l'emprise des jihadistes, selon M. Abdel Rahmane. Ils risquent leur vie en traversant des zones de combats, et sont tués par les snipers de l'EI ou les mines plantées par les jihadistes, qui tentent d'empêcher les habitants de quitter la ville, a-t-il souligné. Les FDS ont organisé le transfert d'une partie des civils vers les camps de déplacés à Kobané, une ville à la frontière turque dans le nord de la province d'Alep, a-t-il précisé.

Les combats sur poursuivent, et sur les fronts sud, nord et ouest de la ville, les FDS ont résisté dimanche à trois assauts donnés par les jihadistes, qui tentent de briser le siège imposé par les combattants arabes et kurdes, selon l'OSDH.
"Daech (acronyme en arabe de l'EI), a lancé des assauts avec des voitures piégées contre plusieurs de nos positions", a précisé à l'AFP un commandant des FDS, précisant que ses hommes ont pu résister à l'offensive, soutenus notamment par les frappes de la coalition internationale qui visaient "les mouvements de l'EI".

 

(Lire aussi : Snipers, voitures piégées et explosifs : « Welcome to Manbij City »)

 

La Turquie propose à la Russie de coopérer contre l'EI
Par ailleurs, le ministre turc des Affaires étrangères a démenti avoir suggéré dans une interview que la Turquie ouvre sa base d'Incirlik (sud) aux avions russes dans le conflit syrien mais affirmé que son pays était prêt à coopérer avec la Russie contre le groupe Etat islamique (EI).

"Je n'ai pas fait de telles remarques. J'ai dit que nous pouvions coopérer avec tout le monde dans la lutte contre l'EI", a insisté le ministre turc qui a regretté que les médias turcs aient, selon lui, déformé ses propos. "Nous pouvons coopérer avec tout le monde contre l'organisation terroriste Daech. Comme vous le savez, nous avons ouvert la base aérienne d'Incirlik à ceux qui veulent participer à une lutte active contre Daech. Pourquoi ne pas coopérer avec la Russie de la même manière ?", avait dit le chef de la diplomatie turque dans l'interview.

La base aérienne turque d'Incirlik est aussi utilisée par l'Otan en plus des missions de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis contre l'EI en Syrie. Des chasseurs turcs, américains, britanniques et allemands y sont déployés, de même que des F-16 saoudiens.
M. Cavusoglu et son homologue russe Sergueï Lavrov étaient tombés d'accord vendredi à Sotchi (sud-ouest de la Russie) pour renforcer leurs contacts militaires, y compris sur la Syrie, au cours d'une première rencontre destinée à relancer leurs relations après des mois de grave crise diplomatique.

 

(Lire aussi : La réconciliation russo-turque peut-elle changer la donne en Syrie ?)

 

Frappes israéliennes dans le Golan syrienL'armée israélienne a attaqué deux positions militaires syriennes sur le plateau du Golan après des tirs en provenance de la Syrie qui ont endommagé la barrière de sécurité le long de la ligne de démarcation, a indiqué lundi sa porte-parole.

"En réponse à des tirs en provenance de Syrie (dimanche), qui ont atteint la frontière avec Israël et endommagé la barrière de sécurité, les forces de défense israéliennes ont répliqué et visé deux positions militaires syriennes sur le plateau du Golan, a déclaré à l'AFP la porte-parole de l'armée.

Israël et la Syrie restent officiellement en état de guerre. L'Etat hébreu occupe depuis la guerre de juin 1967 1.200 km³ du plateau du Golan (nord-est), dont l'annexion en 1981 n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, alors que les quelque 510 km³ restants sont sous contrôle syrien. La ligne de cessez-le-feu sur le Golan était considérée comme relativement calme ces dernières années mais la situation s'est tendue avec la guerre en Syrie déclenchée en 2011.

En avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a admis qu'Israël avait attaqué des dizaines de convois d'armes en Syrie destinés au Hezbollah, allié du régime de Bachar el-Assad et ennemi de l'Etat hébreu.

 

 

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