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Moyen Orient et Monde

Elie Wiesel, Prix Nobel de la paix, est décédé

Rescapé de la Shoah, le célèbre écrivain juif américain a consacré sa vie à la mémoire de la Shoah et à la lutte contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice.

Elie Wiesel en janvier 2005, à la tribune de l’Onu à New York. Photo AFP

Le Prix Nobel de la paix en 1986 et rescapé de la Shoah Elie Wiesel est mort samedi à l'âge de 87 ans, après avoir consacré sa vie à perpétuer la mémoire de l'Holocauste. Selon le New York Times, le célèbre écrivain juif américain est décédé à son domicile à Manhattan.
Le Premier ministre israElien Benjamin Netanyahu a salué sa mémoire, estimant dans un communiqué qu'il était « un rayon de lumière et un exemple d'humanité qui croit en la bonté de l'homme ». « Elie, maître des mots, a exprimé par sa personnalité unique et ses livres fascinants la victoire de l'humanité sur la cruauté et le mal », a-t-il souligné.
Le président américain Barack Obama a déclaré qu'« Elie n'était pas seulement le plus célèbre survivant de la Shoah, il était un mémorial vivant ». « Sa vie et la force de son exemple nous poussent à être meilleurs », a-t-il ajouté. Pour le secrétaire d'État américain John Kerry, les mots d'Elie Wiesel « portaient le poids d'une expérience qui ne peut pas et ne doit pas être oubliée », l'expérience d'événements tragiques « que nous sommes tous appelés à prévenir de nos jours ». De son côté, le président français Francois Hollande a salué « la mémoire d'un grand humaniste, inlassable défenseur de la paix ».

« L'oubli, une maladie collective »
Rescapé des camps de la mort nazis, Elie Wiesel a consacré sa vie à la mémoire de la Shoah et à la lutte contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice. « L'oubli n'est pas une maladie individuelle mais collective », estimait-il.
Né le 30 septembre 1928 à Sighet, en Roumanie, dans une famille pauvre, Elie Wiesel est déporté à 15 ans à Auschwitz-Birkenau où sa mère et sa plus jeune sœur sont assassinées. Son père meurt devant lui à Buchenwald où ils ont été transférés. À sa sortie du camp, en 1945, il est recueilli en France par l'OSE (œuvre juive de secours aux enfants) et y vit jusqu'à l'âge de 28 ans en 1956.
Après des études de philosophie à la Sorbonne, il devient journaliste et écrivain. François Mauriac préface son premier roman, La nuit (1958), sur ses souvenirs d'enfant déporté, suivi d'une quinzaine d'autres, de trois pièces de théâtre et de nombreux essais.
Citoyen américain depuis 1963, il a occupé longuement la chaire de sciences humaines de l'Université de Boston et partagé sa vie entre les États-Unis, la France et Israël. Elie Wiesel qui, en 2006, avait refusé la présidence de l'État d'Israël, soulignant qu'il n'était « qu'un écrivain », avait confirmé, six ans plus tard, un projet de livre avec le président Obama. Il a souvent dénoncé la responsabilité des dirigeants qui « savaient » le sort des juifs déportés, notamment Roosevelt et Churchill. Il s'est engagé pour de multiples causes car il avait « fait un vœu après la guerre : que toujours, partout où un être humain serait persécuté, je ne demeurerais pas silencieux ».
Pour « empêcher l'oubli » de la Shoah et favoriser la compréhension entre les peuples, ce « messager de l'humanité », comme l'a qualifié le comité Nobel, a créé la Fondation Elie Wiesel pour l'humanité, avec son épouse, et l'Académie universelle des cultures.
(Source : AFP)

Le Prix Nobel de la paix en 1986 et rescapé de la Shoah Elie Wiesel est mort samedi à l'âge de 87 ans, après avoir consacré sa vie à perpétuer la mémoire de l'Holocauste. Selon le New York Times, le célèbre écrivain juif américain est décédé à son domicile à Manhattan.Le Premier ministre israElien Benjamin Netanyahu a salué sa mémoire, estimant dans un communiqué qu'il était...

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