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Moyen Orient et Monde - Syrie

Al-Nosra kidnappe un chef rebelle soutenu par Washington

Combats près d'Alep pour le contrôle d'une route-clé.

Des Syriennes kurdes portant un cercueil lors des funérailles de huit combattant à Qamichli, dans le nord du pays. Photo AFP

Un groupe rebelle en Syrie, soutenu par les États-Unis, a accusé hier les jihadistes du Front al-Nosra, la branche locale d'el-Qaëda, d'avoir kidnappé son chef et des dizaines de combattants après avoir attaqué ses positions dans le nord-ouest du pays.

Jaïch el-Tahrir (Armée de la libération, en arabe) a affirmé que son chef, Mohammad el-Ghabi, avait été capturé samedi soir au domicile de ses parents, dans la ville de Kafranbel, par des jihadistes du Front al-Nosra, selon un communiqué posté sur le compte Twitter du groupe rebelle. Les jihadistes ont également « kidnappé plus de 40 membres de Jaïch el-Tahrir » et récupéré des armes du groupe, en attaquant certaines de leurs bases et checkpoints dans le nord-ouest de la Syrie. « Nous réclamons la libération de notre commandant et de tous ceux qui ont été kidnappés par le Front al-Nosra », ajoute le communiqué. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays, a confirmé l'incident, expliquant que Jaïch el-Tahrir avait reçu de l'armement et des financements des États-Unis.

Sur un autre plan, des combats opposaient hier près d'Alep rebelles et forces du régime syrien qui tentent de couper le principal et dernier axe de ravitaillement des quartiers insurgés dans cette ville du nord du pays en guerre, selon une ONG. Les affrontements ont éclaté dans la zone agricole de Mallah, au nord d'Alep, entre l'armée du régime et des groupes rebelles islamistes alliés au Front al-Nosra, selon l'OSDH. Depuis deux ans, les forces du président Bachar el-Assad tentent de prendre le contrôle de cette zone, stratégique puisqu'elle longe la route du Castello, dernier axe de ravitaillement des quartiers est rebelles de la ville d'Alep avec la Turquie. « Les forces du régime ont pu progresser dans la zone, mais la route du Castello est toujours ouverte », a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. « Si elles prennent le contrôle de toute la zone de Mallah, elles pourront complètement assiéger les quartiers rebelles d'Alep », deuxième ville du pays et important enjeu de la guerre en Syrie, a-t-il ajouté.

Citant un commandant sur le terrain, le quotidien al-Watan proche du régime a affirmé que l'armée avait repris Mallah mais qu'elle devait encore progresser de deux kilomètres pour pouvoir couper la route du Castello.
Les combats violents durent depuis fin juin sans qu'aucune des deux parties ne réussisse véritablement à prendre le dessus.

(Lire aussi : Khamenei rejette toute "coordination" avec les Etats-Unis sur la Syrie)

Samedi, les combattants du groupe État islamique (EI) ont réussi à repousser une offensive des forces syriennes soutenues par les États-Unis dans la ville stratégique de Manbij, rapportent des sources kurdes. Selon l'OSDH, les jihadistes ont réussi à repousser les FDS d'un quartier du sud de Manbij après de violents combats et une attaque à la voiture piégée menée par des kamikazes. Ils ont aussi repris un village situé au nord-ouest de la ville.

Par ailleurs, au moins 43 personnes, dont des enfants et des membres du personnel médical, ont été tuées par d'intenses bombardements du régime syrien contre une localité rebelle proche de Damas, selon un bilan fourni hier par l'OSDH.
Les frappes de l'aviation et le pilonnage à l'artillerie lourde ont visé samedi pendant plusieurs heures Jairoud, à 60 km au nord-est de la capitale syrienne. Ces bombardements étaient en représailles à la mort d'un pilote de l'aviation syrienne capturé par le groupe rebelle islamiste Jaïch el-islam après la chute de son avion.

Tard samedi, des personnalités influentes de Jairoud sont de nouveau parvenues à un accord avec des responsables du régime « sur le départ des combattants de la ville et la remise du corps du pilote mort, en échange de l'arrêt des bombardements », a précisé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

 

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