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Moyen Orient et Monde - Libye

Trois mois après, le gouvernement d’union à Tripoli a perdu son élan

Le 23 juin dernier, lors d’une réunion du gouvernement d’union à Tripoli. Médias du GNA/AFP

Trois mois après son installation à Tripoli, le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) semble incapable de faire avancer ses projets faute d'avoir réussi à contrôler le territoire. Arrivé à Tripoli en mars, le Premier ministre Fayez al-Sarraj s'était fixé pour objectif de réconcilier les Libyens en stabilisant le pays. Les premières semaines sont encourageantes puisqu'il « rencontre les acteurs politiques de tous bords » et « facilite un rapprochement » entre les institutions rivales, comme les deux branches de la compagnie nationale de pétrole, souligne Karima Munir, spécialiste des questions libyennes. L'initiative la plus notable est le lancement, en mai, de l'opération militaire visant à reprendre la ville de Syrte au groupe État islamique (EI).

Quels sont ses échecs ?
Le GNA n'a pas su obtenir le soutien des forces loyales au général Khalifa Haftar basées à l'est du pays. De plus, en dépit du soutien affiché par de nombreux pays, aucun n'a rouvert son ambassade à Tripoli. Sur le plan économique, les prix des marchandises de base continuent à augmenter tandis que le dinar libyen dégringole. « La crise de liquidités est probablement l'échec le plus grave », indique l'expert Mattia Toaldo, du groupe European Council on Foreign Relations.

Quel avenir pour le GNA ?
M. Sarraj s'est déclaré confiant pour surmonter cette épreuve, mais a souligné que « si un jour je perds cette foi, je ne resterai pas une minute de plus ». Le patriotisme ne suffira pas si sa légitimité politique n'est pas confortée par le Parlement et si la sécurité ne s'améliore pas. Or les milices continuent à dicter la loi. « Sarraj tient une épée à double tranchant : il a besoin (des milices) pour assurer la sécurité alors qu'elles sont la cause même de l'insécurité », selon Karima Munir. La reprise de Syrte pourrait renforcer la crédibilité du GNA mais supprimerait aussi la menace d'un ennemi commun.
(Source : AFP)

Trois mois après son installation à Tripoli, le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) semble incapable de faire avancer ses projets faute d'avoir réussi à contrôler le territoire. Arrivé à Tripoli en mars, le Premier ministre Fayez al-Sarraj s'était fixé pour objectif de réconcilier les Libyens en stabilisant le pays. Les premières semaines sont encourageantes puisqu'il...

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