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Moyen Orient et Monde

Européens et Turcs se rapprochent sans taire leurs griefs mutuels

Européens et Turcs ont fait hier à Bruxelles un pas de plus dans leur rapprochement, en ouvrant un nouveau chapitre des négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE, sans toutefois taire leurs récriminations mutuelles sur la liberté de la presse ou la lutte contre la guérilla kurde.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders, qui a présidé à cette avancée, a rappelé qu'elle résulte de l'engagement pris par l'UE de « redynamiser le processus d'adhésion » de la Turquie, à la faveur d'un rapprochement pour tenter d'endiguer la crise migratoire. Mais, a-t-il immédiatement ajouté, « l'UE exhorte la Turquie à des réformes rapides, particulièrement dans les domaines de l'État de droit et des droits de l'homme ».
L'ouverture de négociations était prévue dans un accord migratoire conclu en mars à Bruxelles. Depuis, le flot de migrants tentant de rallier l'Europe en traversant la mer Égée depuis les côtes turques a quasiment cessé. En échange, les Européens, qui se sont engagés à accueillir des réfugiés syriens depuis la Turquie, ont promis de relancer les négociations d'adhésion et d'accélérer l'octroi aux ressortissants turcs de visas pour de courts séjours dans l'UE. Mais la lune de miel n'a guère duré, le président turc Recep Tayyip Erdogan appréciant peu que les Européens campent sur certaines de leurs exigences avant de libéraliser le régime de visas.
La question touche un point de désaccord fondamental entre l'UE et Ankara : la lutte antiterroriste. Pour Bruxelles, il est impossible d'aller de l'avant sur les visas tant que la législation antiterroriste turque permettra « d'emprisonner et de poursuivre » des journalistes et intellectuels simplement « pour avoir exprimé leur point de vue ». À l'inverse, les ministres turcs ont de nouveau accusé les Européens de faire « deux poids, deux mesures » en étant trop permissifs avec la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan.
Face aux menaces du président Erdogan de dénoncer l'accord migratoire, les Européens semblent prêts à lâcher un peu de lest. « L'intention (...) n'a jamais été de limiter les capacités de la Turquie à combattre efficacement le terrorisme, bien au contraire », a assuré hier le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas.

(Source : AFP)

Européens et Turcs ont fait hier à Bruxelles un pas de plus dans leur rapprochement, en ouvrant un nouveau chapitre des négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE, sans toutefois taire leurs récriminations mutuelles sur la liberté de la presse ou la lutte contre la guérilla kurde.Le ministre néerlandais des Affaires étrangères Bert Koenders, qui a présidé à cette avancée, a rappelé...

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