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Campus - Profession de santé

Une nouvelle formation à l’USJ

L'ergothérapie, pour aider la personne à vivre son handicap dans la dignité

Mme Carla Abi Zeid, fondatrice et directrice de l’Institut d’ergothérapie (IET) de l’USJ.

Une nouvelle formation vient de voir le jour à l'Université Saint-Joseph : l'ergothérapie. Elle complète les professions de santé déjà existantes (physiothérapie, orthophonie et psychomotricité) et répond à une demande grandissante du marché de travail. Qu'est-ce que l'ergothérapie ? Le point sur cette profession et son cursus avec Carla Abi Zeid, directrice et fondatrice de l'Institut d'ergothérapie (IET).
Docteure en sciences de l'éducation, Carla Abi Zeid a été la fondatrice de l'Institut de psychomotricité qu'elle a pris en charge pendant 16 ans, avant d'être sollicitée par l'USJ pour fonder le nouvel institut. « Au même titre que les autres professions de santé, explique-t-elle, les soins d'ergothérapie sont généralement prescrits par le médecin à des personnes souffrant de pathologies invalidantes, parmi lesquelles les maladies chroniques (sclérose en plaques, maladie d'Alzheimer, polyarthrite rhumatismale, etc.), les handicaps permanents ou temporaires consécutifs à un accident ou à un traumatisme, les troubles moteurs liés à la vieillesse. En Occident, c'est un métier en plein essor en ce qui concerne le maintien à domicile des personnes âgées en perte d'autonomie. »
Qu'est-ce qui distingue un ergothérapeute d'un psychomotricien ou d'un physiothérapeute ?, pourrait-on se demander. « Certes, répond Mme Abi Zeid, ces disciplines se recoupent quelque part, puisqu'elles appréhendent, toutes, le corps. Mais le psychomotricien appréhende le corps dans son organisation psychomotrice, il traite des troubles du mouvement et du geste dans leurs dimensions neuromotrices, affectives et cognitives ; le physiothérapeute, lui, appréhende le corps dans la motilité des fonctions corporelles, au niveau de la gestuelle et de la posture, il envisagera son approche en termes d'amplitudes articulaires, de force musculaire et de leurs impacts. L'approche de l'ergothérapeute, elle, est globalisante, holistique. L'ergothérapeute appréhende le corps dans la manière dont il permet au patient d'être indépendant, autonome sur le plan personnel, social et même professionnel. Il conçoit des environnements sécurisés, accessibles, afin de favoriser l'implication de la personne dans son milieu de vie. Le mot-clé est adaptation. L'ergothérapeute adapte tout un appartement, ou un lieu de travail, de loisir, au potentiel de son occupant. Il préconise des appareillages ou réalise même des appareillages provisoires, ce qu'on appelle des orthèses (à la différence des prothèses, les orthèses ne sont pas destinées à remplacer un membre manquant, mais à compenser une fonction déficiente) et entraîne les personnes à leur utilisation. » Du reste, ne dit-on pas d'un matériel, un fauteuil par exemple, dont la conception est bien adaptée à l'utilisateur, qu'il est ergonomique ?
« Plus encore que les autres professions de santé, l'ergothérapie est un métier qui rend la dignité à la personne, reprend la directrice de l'institut, en lui permettant d'effacer l'humiliation qui vient de sa perte d'autonomie : ne plus pouvoir s'habiller ou manger toute seule, prendre son bain ou simplement se coiffer. »
« Nous avons étroitement travaillé avec l'École de réhabilitation de l'Université de Montréal pour la mise en place du cursus (huit semestres) et aussi pour des enseignements spécifiques », poursuit Mme Abi Zeid, précisant qu'une formation en ergothérapie existe déjà à l'Université libanaise, dans le cadre de la faculté de santé publique. Et d'ajouter qu'un cycle de formation continue pour les ergothérapeutes sur le terrain a été mis en place, afin d'harmoniser les formations et pour le bien de cette profession. « L'un des problèmes auxquels nous faisons face, déplore-t-elle, c'est de faire accepter le remboursement de ces services par la Sécurité sociale et les compagnies d'assurance. »
Pour les étudiants intéressés, l'admission se fait sur dossier à partir de juillet et jusqu'en septembre. Pour s'informer ou s'orienter, on peut contacter Carla Abi Zeid sur le mail de l'institut, qu'elle reçoit personnellement (iet@usj.edu.lb), et prendre rendez-vous.

Une nouvelle formation vient de voir le jour à l'Université Saint-Joseph : l'ergothérapie. Elle complète les professions de santé déjà existantes (physiothérapie, orthophonie et psychomotricité) et répond à une demande grandissante du marché de travail. Qu'est-ce que l'ergothérapie ? Le point sur cette profession et son cursus avec Carla Abi Zeid, directrice et fondatrice de...

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