Le président du Parlement, Nabih Berry, a accusé hier les autorités et l'ensemble des parties politiques de recourir au suicide. « Face aux attentats terroristes qui mettent en péril la sécurité et la stabilité du Liban, nous pratiquons le suicide depuis plus de deux ans et demi, à cause du vide présidentiel et de la paralysie des institutions », a-t-il affirmé lors de sa rencontre hebdomadaire avec les parlementaires. « Le point faible du Liban réside dans l'effritement et la crise politique qui se concrétisent par l'absence des institutions », a-t-il ajouté.
Dans une mise en garde, M. Berry a appelé à cesser « de tourner en rond dans le cercle vicieux de la crise, au risque de provoquer le vide et de mener vers l'inconnu ». Minimisant l'importance des informations qui circulent sur un « package de solution », il s'est dit étonné de ce qui se dit à ce propos. « Ce ne sont rien d'autre que les clauses du dialogue qui sont au cœur du débat depuis le début », a-t-il souligné, précisant qu'il n'a rien inventé de nouveau. M. Berry s'est toutefois voulu rassurant, faisant part de « l'unité des rangs libanais dans la lutte contre le danger terroriste takfiriste ».
Nabih Berry recevait les députés Nabil Nicolas, Estephan Doueihy, Abdel Latif Zein, Ali Ammar, Henri Hélou, Ali Bazzi, Ali Fayad, Yassine Jaber, Ali Mokdad, Kassem Hachem, Hani Kobeissi, Ali Khreiss, Bilal Farhat, Walid Succariyé et Abbas Hachem.
Il a de plus reçu le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avec lequel il a évoqué la situation sécuritaire dans le pays.
Liban
Berry : Nous pratiquons le suicide depuis plus de deux ans et demi
OLJ / le 30 juin 2016 à 00h00
commentaires (3)
LE SERRURIER FERAIT BIEN DE PRODIGUER SES CONSEILS A SON ENTOURAGE IMMEDIAT...
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 50, le 30 juin 2016