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L'Allemagne craint que l'EI frappe en Europe après ses reculs au Proche-Orient

L'Allemagne a exprimé mardi la crainte que l'Etat islamique (EI) multiplie les attaques en Europe en réponse à ses défaites militaires en Syrie et en Irak, où le groupe jihadiste ne cesse de perdre du terrain.

Le ministre allemand de l'Intérieur s'est félicité de la reprise de la ville de Fallouja par l'armée irakienne et des gains territoriaux enregistrés par les insurgés syriens soutenus par la coalition dirigée par les Etats-Unis, mais il a estimé que ces revers infligés à l'EI ne réduisaient pas les risques pour l'Europe.
"Au contraire, nous craignons que l'Etat islamique n'externalise ses activités, qu'il les transfère en Europe, en réponse à ses pertes dans la région", a déclaré Thomas de Maizière pendant une conférence de presse.

L'Allemagne se prépare à toute éventualité, y compris celle d'attaques de grande ampleur comme celles qui ont eu lieu à Paris en novembre et à Bruxelles en mars, a indiqué de son côté Hans-Georg Maassen, le chef des services de renseignement intérieurs allemands (BfV).
Plusieurs attentats ont déjà été déjoués, a-t-il rappelé, en référence notamment à l'arrestation de trois Syriens ce mois-ci à Düsseldorf, où ils étaient soupçonnés de préparer des attaques d'envergure.

Hans-Georg Maassen a ajouté que les autorités se préparaient également à des attaques de "loups solitaires" et se montraient particulièrement vigilantes face à la possible infiltration de militants islamistes à la faveur des mouvements de migrants.
Il a précisé que des liens avaient pu être établis entre des groupes terroristes et 17 personnes entrées sur le territoire allemand en tant que réfugiés, et que la plupart d'entre elles étaient à ce jour mortes ou en prison. "Nous devons surveiller de près ce groupe de gens", a-t-il dit.

Thomas de Maizière a pour sa part rappelé que quelque 820 Allemands étaient partis au Proche-Orient pour rejoindre des groupes extrémistes, et qu'environ un tiers d'entre eux sont depuis rentrés. Le ministre, qui est membre de la CDU de la chancelière Angela Merkel, a insisté sur la nécessité de "réintégrer" ces anciens jihadistes, dont certains restent fortement radicalisés tandis que d'autres ont perdu leurs illusions.

L'Allemagne doit par ailleurs composer avec une forte hausse du nombre de salafistes sur son territoire, passés d'environ 7.000 à près de 9.000 en l'espace de deux ans, ont déclaré des responsables allemands.

L'Allemagne a exprimé mardi la crainte que l'Etat islamique (EI) multiplie les attaques en Europe en réponse à ses défaites militaires en Syrie et en Irak, où le groupe jihadiste ne cesse de perdre du terrain.
Le ministre allemand de l'Intérieur s'est félicité de la reprise de la ville de Fallouja par l'armée irakienne et des gains territoriaux enregistrés par les insurgés syriens...