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Liban - Sécurité sanitaire des aliments

Offre-Joie appelle à la formation de la Commission libanaise avant le 15 juillet

Le panel des conférenciers. Photo Nasser Trabulsi

Offre-Joie a appelé hier le gouvernement à former, avant le 15 juillet prochain, la Commission libanaise pour la sûreté alimentaire (un organisme indépendant rattaché au Conseil des ministres et chargé de contrôler tout ce qui touche de près ou de loin à l'alimentation, NDLR), conformément aux dispositions de la loi sur l'hygiène alimentaire approuvée en Conseil des ministres le 24 novembre 2015. Une fois cette date dépassée, l'ONG aura recours à des moyens de pression pacifiques et invitera le peuple libanais à réclamer la formation de ladite commission afin de mettre un terme « au crime commis contre le consommateur ».

C'est ce qu'a annoncé hier Offre-Joie au cours d'une conférence de presse tenue au siège de l'ordre de la presse, à Raouché, au lendemain de la décision prise la semaine dernière par le juge des référés de suspendre les activités des Minoteries modernes du Liban qui ne remplissaient pas les critères d'hygiène alimentaire. Il s'agit « d'une première au Liban, vu que cette décision a été prise à la suite d'une plainte déposée par des membres de la société civile », a déclaré Melhem Khalaf, président d'Offre-Joie. Il a salué dans ce cadre la justice libanaise pour « avoir pris en compte l'initiative lancée il y a trois mois par plusieurs avocats et experts dans le but de suivre toutes les étapes de la production du pain, allant de l'importation du blé jusqu'à la distribution du pain ». Et de préciser : « Nous ne nous réunissons pas aujourd'hui (hier) pour discuter des motifs ayant mené à la fermeture d'une minoterie. Ce n'est qu'une affaire qui est venue s'ajouter à la longue liste de scandales qui continuent de marquer l'actualité au Liban. » Dans ladite minoterie en effet, le blé utilisé « ne peut même pas servir de fourrage », a affirmé Zouheir Berro, président de l'Association de protection du consommateur. « Nous avons vu des rongeurs se balader à l'intérieur de l'entreprise », a-t-il ajouté, invitant les différentes parties politiques à œuvrer à la formation de cette commission.

Nizar Saghiyé, avocat et membre fondateur de Legal Agenda, a de son côté mis l'accent sur « l'adhésion de nouveaux acteurs sociaux à la mission qui consiste à préserver l'hygiène alimentaire ». Cela permettra, selon lui, « de parer au laxisme des autorités dans ce cadre ». Il a précisé que « ces acteurs sociaux sont les membres de la société civile, laquelle a pris qualité d'intervenir aux côtés de l'Association de protection du consommateur, ainsi que les avocats qui se sont portés volontaires pour protéger le consommateur ». Me Saghiyé a insisté sur le rôle de la justice qui, dans le cadre de l'affaire des Minoteries modernes du Liban, a jeté les bases susceptibles de permettre « la prise des décisions adéquates pour protéger le consommateur ».
L'avocat a en outre souligné la nécessité « de dynamiser le travail des institutions chargées de l'hygiène alimentaire », soulignant dans ce cadre que le rôle de la justice reste « complémentaire » et ne peut pas se substituer aux administrations publiques qui doivent assumer leur responsabilité dans ce cadre ».

La conférence a été clôturée par une projection de photos et de vidéos montrant le manque d'hygiène au sein des Minoteries modernes du Liban. Des images commentées par Me Walid Abou Dia.

 

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