Des États-Unis, où il se trouve en tournée pastorale, le patriarche maronite s'est dit convaincu samedi que les USA ont le pouvoir de sauver la démocratie libanaise.« Les États-Unis sont en mesure d'aider aussi à dissocier le Liban des crises qui l'entourent (...) avant qu'il ne soit trop tard » , a-t-il également lancé aux fidèles de la paroisse Saint-Jean-Maron, à Buffalo (N.Y.) , devant lesquels il s'exprimait. « Il est inadmissible que les États-Unis sacrifient un pays démocratique du Moyen-Orient, alors qu'ils sont la mère de toutes les démocraties », a-t-il lancé en allusion au philosophe français Alexis de Tocqueville, célèbre pour ses analyses de la démocratie américaine. Le patriarche a fait allusion, sans s'étendre, au « rôle spécial » que le Liban peut jouer en Orient « de par son emplacement géographique et son régime politique ». Par ailleurs, le patriarche a souhaité « une entente entre l'Arabie saoudite et l'Iran » pour faciliter l'élection d'un président au Liban. C'est à cette fin, rappelle-t-on, que le chef de l'Église maronite a rencontré en secret, en mai dernier, le secrétaire général du Hezbollah dans une église de la banlieue sud de Beyrouth. « La poursuite de la guerre en Orient signifie que l'identité libanaise est menacée et que le risque d'un exode des Libanais grandit », a averti Mgr Raï, qui a pressé les Américains d'origine maronite « d'aider leurs parents au Liban à rester là où ils se trouvent et demeurer attachés à leur état-civil et leur carte d'identité ». Rappelant que « le régime libanais repose sur la démographie », le patriarche a encouragé les maronites à rester attachés au Liban. « C'est pour vous une plus-value et vous confère la dignité d'appartenir à une terre sainte », a-t-il dit.
Les trois causes majeures de la crise
Hier, le patriarche est revenu sur le sujet au cours d'une messe célébrée dans la paroisse Saint-Joseph à Waterville (Maine), en présence notamment du vicaire général du diocèse de Saint-Maron – Brooklyn, Mgr Michael Thomas, et du curé de la paroisse, le P. Larry Jensen.
Dans une conversation à bâtons rompus au salon paroissial, le patriarche a défini les trois causes majeures qui perpétuent la situation de crise en Orient : le conflit israélo-palestinien « que la communauté internationale paraît impuissante à régler », « le différend saoudo-iranien qui s'est répercuté sur les alliés de ces deux puissances (...) et nul n'ignore l'effet de ce différend sur la crise dans les rapports sunnito-chiites au Liban et sur l'élection d'un président de la République ».
Enfin, troisième cause selon le patriarche Raï des crises au Moyen-Orient, « la croissance de l'extrémisme religieux et des mouvements fondamentalistes terroristes ».
Prochaine station du patriarche, la cathédrale Notre-Dame du Liban à Brooklyn (N.Y.).
commentaires (4)
SEUL... LE CHEPTEL DES LIBANAIS L,EST... SI LES BREBIS PERDUES ET GALEUSES REGAGNENT LA BERGERIE LIBANAISE ET NE BELENT PLUS A LA PERCEE OU A LA SAOUDICEE OU A LA ZIMBABWEENNE MEME...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 09, le 27 juin 2016