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Nos Lecteurs ont la Parole - L'Association libanaise pour le développement local (ALDL)

Que devons-nous penser, M. le mohafez du Mont-Liban ?

À l'initiative de l'Association libanaise pour le développement local (ALDL) et grâce à ses efforts soutenus, le Sérail de Baabda, un des joyaux de notre patrimoine, fut introduit le 10 avril 2008 sur l'inventaire général des monuments historiques en vertu de l'arrêté n°18 signé par le ministre de la Culture de l'époque, Tarek Mitri, qui avait répondu très favorablement à la requête de l'association. Cette décision faisait suite à des années d'inaction de la part des pouvoirs publics ouvrant la voie à des dégradations malheureuses du bâtiment et à des restaurations intempestives. C'était l'ALDL elle-même qui avait travaillé inlassablement afin de constituer le dossier technique du Sérail, inexistant à la Direction générale des antiquités (DGA), et rassemblé tous les documents nécessaires à l'inscription de ce bâtiment sur la liste des monuments protégés. L'action de l'association ne s'est pas arrêtée là, puisqu'elle obtenait du Conseil des ministres, lors de sa séance du 15 janvier 2009, une décision selon laquelle le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) était officiellement chargé, en coopération avec la DGA, de procéder à la restauration du Sérail et de pourvoir à la totalité des fonds nécessaires à cette restauration. Depuis cette date, l'ALDL a poursuivi inlassablement ses contacts et démarches auprès des responsables, et de nombreuses réunions se sont tenues par la suite avec le président du CDR, M. Nabil el-Jisr, ainsi qu'avec les mohafez du Mont-Liban, successivement MM. Antoine Sleiman et Fouad Fleifel, afin d'assurer le suivi de la question et d'accélérer le processus de relogement des fonctionnaires du Sérail. L'association a même constitué le Comité pour le Sérail de Baabda, composé des familles de la localité invitées à accompagner le processus en cours.
Lors de la dernière réunion avec M. Fleifel, celui-ci avait donné l'assurance aux membres de l'association ainsi qu'au Comité pour le Sérail de Baabda que les efforts en vue de réhabiliter le bâtiment se poursuivaient et que les fonctionnaires de la Sûreté générale seraient bientôt relogés dans un bâtiment de trois étages appartenant à la municipalité de Baabda, situé à proximité. Le directeur de la SG, le général Abbas Ibrahim, ayant donné son accord de principe pour le transfert des fonctionnaires dans ce bâtiment, cela devrait faciliter le transfert des groupes restants, comme la police judiciaire, le commandement de la région du Mont-Liban ainsi que certaines sections de ministères, dans d'autres locaux à proximité. Le mohafez du Mont-Liban ayant d'ailleurs déclaré lors de la réunion qu'aucune décision de transfert ne serait prise sans l'accord des familles de Baabda, dont les ancêtres, rappelons-le, avaient offert ce prestigieux bâtiment à la moutassarifiya.
Pourtant depuis novembre 2015, les demandes incessantes de rendez-vous émanant autant de l'ALDL que du Comité pour le Sérail de Baabda auprès du mohafez Fleifel afin d'assurer le suivi des opérations sont restées sans réponses ni explications, le mohafez s'étant plongé dans un silence pour le moins surprenant, ignorant superbement les appels téléphoniques répétés de ces deux organisations. Nous aimerions, dès lors, adresser quelques questions au mohafez. Pourquoi ce mutisme soudain ? Le sujet du Sérail ne vous intéresserait-il plus, tout d'un coup ? Seriez-vous aussi débordé depuis sept mois que vous n'avez même pas eu le temps de nous donner sinon un rendez-vous, du moins une explication ? Y aurait-il quelque chose que nous ne devrions pas savoir dans cette République opaque du « tout permis » ? Considérez-vous que vous êtes en droit de prendre les décisions qui vous conviennent sans prendre la peine au moins d'informer notre association qui œuvre inlassablement depuis neuf ans à la restauration de ce Sérail (bien avant que vous n'ayez été vous-même nommé à ce poste) et à un comité représentatif des familles de la localité ? Chercheriez-vous à occulter le travail assidu de l'ALDL durant de longues années ? Auriez-vous oublié que le fonctionnaire a une mission de service public et que son salaire est perçu notamment à partir des impôts et taxes des citoyens, et qu'il est donc de son devoir de satisfaire aux revendications légitimes de ces derniers surtout lorsqu'ils travaillent pour l'intérêt public ? Est-ce faire preuve de beaucoup de sérieux, de correction, de compétence et de transparence que d'agir de cette manière, d'autant plus que vous êtes le premier responsable, parmi tous ceux que nous avons côtoyés (et la liste est longue), à traiter avec nos deux organisations, depuis quelque temps, avec autant de désinvolture ? Que devons-nous penser M. le Mohafez ? Veuillez éclairer notre lanterne !

À l'initiative de l'Association libanaise pour le développement local (ALDL) et grâce à ses efforts soutenus, le Sérail de Baabda, un des joyaux de notre patrimoine, fut introduit le 10 avril 2008 sur l'inventaire général des monuments historiques en vertu de l'arrêté n°18 signé par le ministre de la Culture de l'époque, Tarek Mitri, qui avait répondu très favorablement à la...

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Décidément, ce CDR figure au générique de toutes les affaires louches de notre pauvre Liban ! Quant à M. Fouad Fleifel, soi-disant "mohafez du Mont-Liban" il nous a déjà habitués à ses façons désinvoltes ( pour parler poliment) de traiter nos demandes dans d'autres problèmes ! Mais comme il n'y a personne pour le remettre à sa place...cela va malheureusement continuer! Irène Saïd

Irene Said

10 h 06, le 25 juin 2016

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Commentaires (1)

  • Décidément, ce CDR figure au générique de toutes les affaires louches de notre pauvre Liban ! Quant à M. Fouad Fleifel, soi-disant "mohafez du Mont-Liban" il nous a déjà habitués à ses façons désinvoltes ( pour parler poliment) de traiter nos demandes dans d'autres problèmes ! Mais comme il n'y a personne pour le remettre à sa place...cela va malheureusement continuer! Irène Saïd

    Irene Said

    10 h 06, le 25 juin 2016

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