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À La Une - référendum

Au QG de campagne des pro-Brexit, on fête "l'indépendance" du Royaume-Uni

"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point les gens en ont ras-le-bol de l'Union européenne", jubile une chef d'entreprise et militante du parti europhobe Ukip.

Au quartier général de la campagne "Leave.EU" à Londres, une explosion de joie immense a accueilli vendredi matin la victoire du Brexit qui doit selon ses partisans libérer le Royaume-Uni d'une Union européenne "mourante". Photo AFP / GEOFF CADDICK

"C'est notre jour de l'indépendance!" Au quartier général de la campagne "Leave.EU" à Londres, une explosion de joie immense a accueilli vendredi matin la victoire du Brexit qui doit selon ses partisans libérer le Royaume-Uni d'une Union européenne "mourante".

"On a fait campagne pendant tellement longtemps. J'ai croisé peu de personnes pour le 'Remain'. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point les gens en ont ras-le-bol de l'Union européenne", jubile Georgina Thorburn, une chef d'entreprise et militante du parti europhobe Ukip.

La soirée dans cet immeuble sans charme au centre de la capitale, non loin de Westminster, commence pourtant timidement. Surtout que Nigel Farage, le leader de l'Ukip, se montre d'abord pessimiste quant aux chances du "Leave" (partir, de l'UE) de l'emporter.

 

(Lire aussi : Sept conséquences pratiques d'un Brexit pour les Britanniques)


Mais au fil des résultats positifs, l'ambiance se réchauffe, jusqu'à devenir volcanique lorsque "tombe" Basildon, une ville du grand Londres. "Basildon, Basildon, Basildon!", chante la foule, de plus en plus fébrile.
Certains débouchent aussitôt une nouvelle bouteille. D'autres proposent d'attaquer dès à présent au gros gâteau "Leave" en forme de bouteille de champagne qui trône sur une table décorée aux couleurs de l'Union Jack. Prudents, la plupart conseillent d'attendre. Nigel Farage, en réunion avec son état-major, boit du petit lait et retrouve des couleurs.

 

(Lire aussi : « La sortie du Royaume-Uni serait comparable à l'amputation d'un bras pour l'UE »)


"L'UE est finie, l'UE est morte"
Puis, soudain, au milieu de la nuit, il tweete: "Je commence à rêver que l'aube se lève sur un Royaume-Uni indépendant". Les caméras de télévision se ruent sur lui. Il leur répète la même phrase et se délecte devant une Europe à genoux.
"L'UE est finie, l'UE est morte", lance-t-il sous les applaudissements de ses supporters qui explosent complètement lorsque la BBC annonce, quelques minutes plus tard, un Brexit.
"On n'était pas très confiants, cela restera comme le résultat le plus incroyable jamais vécu par ce pays pour très longtemps", lance Oliver Huitson, responsable de la presse des eurosceptiques travaillistes, se félicitant d'une "victoire contre l'establishment global".

Un sentiment de revanche était dans l'air alors que le Brexit était donné perdant par les sondages, les marchés et les experts.
"Les pro-Remain sont en train de se faire virer un par un, exulte l'homme d'affaires, Alex Story. Les partis politiques ont perdu le contact avec le peuple. Ils sont si éloignés des électeurs qu'ils ne les entendent plus. Pour moi c'est quasi impossible que (le Premier ministre David) Cameron et (le ministre des Finances George) Osborne gardent leur poste."

 

(Lire aussi : Brexit : les principaux acteurs de la campagne)

 

Thème phare de la campagne, l'immigration est sur toutes les lèvres.
"Nous sommes une petite île, on ne peut pas faire face. Il n'y a plus de place dans les écoles, dans les hôpitaux. Nous n'avons aucune possibilité de contrôler le flux de l'immigration à l'intérieur de l'UE", s'émeut Georgina Thorburn.

En Asie, les bourses dégringolent, la livre Sterling chute lourdement. "La faute à Downing Street et aux institutions internationales complices", écrit Leave.EU dans un communiqué.
Au Lexington, un pub dans le quartier d'Angel au nord de Londres, c'est l'abattement qui prime. Ici, on est majoritairement pour un maintien dans l'UE.
"Les Londoniens sont différents, on a une autre identité. Je me sens Londonien d'abord, puis Européen, puis Britannique", explique Beverly David, 33 ans.
"C'est un vote de protestation à l'échelle internationale, le résultat de trente ans de politiques néo-libérales", tranche Julius Beltrame, 39 ans.

 

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commentaires (4)

ALBION... LE PERFIDE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 41, le 24 juin 2016

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • ALBION... LE PERFIDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 41, le 24 juin 2016

  • Félicitations ! à ceux du Brexit ...de faire gagner Cromwell contre Marx en habits d'euro-technocrate....

    M.V.

    11 h 27, le 24 juin 2016

  • Le IN gagnera lisait on hier sur des reactions à travers le monde . Comme on lisait sur ces mêmes réactions que la bensaoudie ne fera jamais faillite. Comme avant cela Aoun ne sera jamais président. Comme Bachar s'en ira en 2 semaines . Comme le hezb est fini depuis 1985. Comme un messie clownesque va venir des usa et nous sauver des bactéries salafowahabites et des résistances. . Il faudra à certains et de toute urgence , changer de lunettes de soleil, l'éblouissement européen est une endemie grave .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 25, le 24 juin 2016

  • perfide Albion !!! Dans le monde entier, on est au bord d'une crise comme celle de 2008, l'Angleterre vient y ajoute un risque supplémentaire L'Europe s'en relèvera si elle est unie, l'Angleterre peut s'en relever mais au bout de longues années,

    FAKHOURI

    10 h 18, le 24 juin 2016

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