Beyrouth Madinati appelle à préserver le Bois des Pins et Ramlet el-Baïda

Le collectif Beyrouth Madinati a insisté hier sur la nécessité de la préservation des espaces publics de la capitale, notamment le Bois des Pins et la plage de Ramlet el-Baïda, tous deux menacés dernièrement par des projets de construction.
« Le Bois des Pins continuera à être le seul espace vert ouvert à tous les habitants de la capitale et résistera à toute tentative de grignotage de son terrain ou de mise en place d'une structure qui ne soit pas en accord avec sa situation et son classement », a indiqué le collectif dans un communiqué.
Il faisait allusion à l'évocation, il y a une semaine, du projet d'installation d'un hôpital de campagne itinérant au Bois des Pins. Financée par l'Égypte à l'issue de la guerre de juillet 2006, cette structure avait opéré au Liban-Sud et était itinérante depuis, passant de région en région, jusqu'à ce qu'elle arrive à Beyrouth il y a deux ans, sans qu'un emplacement définitif ne lui soit encore consacré. Les équipements se trouvaient à l'Université arabe depuis leur arrivée à Beyrouth.
« Si Beyrouth Madinati comprend l'importance d'établir une structure qui pourra assurer les besoins hospitaliers des gens, elle refuse que cet hôpital soit érigé de manière illégale dans la zone protégée du Bois des Pins, a souligné le collectif. Nous demandons au conseil municipal de donner une opinion claire dans cette affaire et de protéger l'unique espace vert qui subsiste dans la capitale. Nous demandons également au mohafez de Beyrouth, Ziad Chbib, de ne pas accepter de décision concernant le Bois des Pins qui ne respecte pas les lois en vigueur. »
Le collectif a par ailleurs évoqué la polémique entourant depuis quelques jours la plage publique de Ramlet el-Baïda. Un kiosque et des escaliers construits par la municipalité ont été rasés par un bulldozer il y a quelques jours sans doute dans le but de vendre le terrain, selon l'estimation de certains activistes.
« La plage de Ramlet el-Baïda est un emplacement public ouvert à tout le monde, surtout que les terrains de cette région sont des biens-fonds maritimes. Ce genre de terrain ne peut être vendu. Beyrouth Madinati demande à la municipalité de Beyrouth de préserver la plage et d'interdire la construction sur la façade maritime. Nous demandons au ministère des Travaux publics de délimiter les biens-fonds maritimes à Beyrouth en fonction de la loi 144/1925 et de ne pas accepter de compromis qui pourraient permettre de porter atteinte à cet espace », peut-on lire dans le communiqué.

Zeaïter : Pas de travaux sur la plage tant que des lacunes persistent