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À La Une - Euro-2016

Poutine : "Comment 200 supporters russes ont pu passer à tabac plusieurs milliers d'Anglais?"

"Selon moi, on accorde moins d'importance au football qu'aux bagarres de supporters" lors de cet Euro-2016, déplore le président russe.

Des supporters russes à Lille, en France, le 15 juin, où se tient l'Euro 2016 de football. L'un d'eux porte un t-shirt à l'effigie du président russe, Vladimir Poutine. Photo AFP / LEON NEAL

"Comment 200 supporters russes ont pu passer à tabac plusieurs milliers d'Anglais?". Après cette question ironique de Vladimir Poutine, l'Euro tente de tourner la page des hooligans pour redonner sa place au football, avec l'Espagne, ambassadeur du beau jeu en lice vendredi.

"Selon moi, on accorde moins d'importance au football qu'aux bagarres de supporters" lors de cet Euro-2016, a déploré le président russe depuis le Forum économique de Saint-Pétersbourg, tout en condamnant les hooligans.

Mais comment oublier les graves violences du week-end dernier à Marseille ou leurs répliques à bien moindre échelle à Lille? Peut-être grâce à l'Espagne, double tenante du titre. La Roja, qu'on disait vieillissante avant ce championnat d'Europe des nations, a toujours dans ses rangs un joueur d'une classe rare, Andres Iniesta, 32 ans, capable de faire vibrer des stades entiers.

Ce "footballeur à mettre dans une vitrine", selon la formule du quotidien sportif espagnol Marca, peut offrir les 8e de finale à son équipe avec une victoire contre la Turquie à Nice (sud-est) à 19H00 GMT.
A mettre dans une vitrine également, au rayon des antiquités indémodables: le réalisme implacable de l'Italie. Au bout d'un match ennuyeux contre la Suède, la Nazionale s'est qualifiée pour les 8e de finale grâce à un but d'Eder à la 87e. Et a confirmé que, dans cet Euro, les buteurs aimaient marquer dans les dix dernières minutes (13 fois jusqu'à présent en 19 matches!).
La star suédoise Zlatan Ibrahimovic aura la pression lors du dernier match de son équipe, le 22 juin contre la Belgique.

Dans l'autre rencontre de vendredi, la Croatie de Rakitic et Modric peut aussi se qualifier pour les 8e si elle bat la République tchèque à Saint-Etienne (centre-est) à 16H00 GMT.

 

(Lire aussi : La question des hooligans russes tourne à l'incident diplomatique)

 

Expulsions samedi
Pendant que les vrais fans se massent dans les stades, les autorités françaises traitent le cas des Russes impliqués dans les affrontements sur le Vieux-Port, qui avaient fait 35 blessés, majoritairement anglais, dont deux toujours très gravement atteints.

Les 20 Russes retenus à Marseille après les violentes "chasses aux Anglais" du week-end, seront expulsés samedi vers la Russie depuis Nice. Ils sont visés par des arrêtés de reconduite à la frontière pour "trouble à l'ordre public". Parmi eux, le sulfureux président de l'association des supporters russes, l'ultranationaliste Alexandre Chpryguine.
Au total, 43 Russes avaient été interpellés mardi dans leur car à Mandelieu-la-Napoule (sud-est). Outre les 20 qui vont être expulsés, 20 ont été relâchés et trois condamnés vendredi à 12, 18 et 24 mois de prison ferme pour avoir participé à la "chasse" aux Anglais à Marseille, selon les termes de la justice.
"Nous ne lâcherons pas nos gars. Nous sommes choqués par la justice française!", a tweeté vendredi Chpryguine.

 

(Pour mémoire : Euro-2016 : dix personnes jugées pour violence, mais pas de Russe, la France face aux critiques)

 

Grève à l'italienne
Six autres hooligans russes ont été arrêtés en Allemagne, après avoir agressé des touristes espagnols à Cologne. Ils rentraient de Marseille avec en poche des billets pour le tristement fameux Angleterre-Russie... et des protège-dents. La police allemande va prendre contact avec les autorités françaises pour tenter de déterminer s'ils ont participé aux heurts à Marseille.

L'Euro reste sous haute surveillance. "Tour de France - Fuck Euro-2016" annonce le T-shirt des hooligans russes du groupe "Orel Butchers" vus à Marseille, à l'intérieur du Vélodrome, ou lors d'incidents dans les rues de Lille mardi.

"Maintenant nous avons haussé le niveau de sécurité en faisant appel à davantage de stewards dans les stades, ce n'est pas si facile parce que le marché de la sécurité privée est asséché en France", a indiqué Martin Kallen, directeur général de l'Euro-2016, chargé de la gestion des évènements à l'UEFA.

M. Kallen a reconnu qu'en dépit "des discussions après le tirage au sort concernant les matches pouvant présenter des risques au niveau de la sécurité", les organisateurs avaient "pris la décision de ne pas changer le calendrier", notamment pour les matches à 19H00 GMT, dont Angleterre-Russie à Marseille.

Autre calendrier qui pose question, sur un mode bien plus léger: celui des grèves en Italie. Le trafic dans les airs était très perturbé en Italie en début d'après-midi, en raison d'une grève des contrôleurs aériens. Les esprits perfides ont relevé que le préavis avait été déposé pour quatre heures, de 11H00 GMT à 15H00 GMT. Soit pile pendant le match Italie-Suède.

 

Pour mémoire
Les hooligans russes pointés du doigt après les violences du week-end

 

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