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Le nouveau Premier ministre turc tend la main aux pays voisins

"Israël, la Syrie, la Russie, l'Egypte... Il ne peut pas y avoir d'inimitié permanente entre ces pays qui bordent la Méditerranée (ou) la mer Noire", affirme Binali Yildirim.

Le nouveau Premier ministre turc Binali Yildirim a adressé des signaux d'apaisement en direction de plusieurs pays voisins de la Turquie avec lesquels les relations se sont tendues ces dernières années. AFP / ADEM ALTAN

Le nouveau Premier ministre turc Binali Yildirim a adressé des signaux d'apaisement en direction de plusieurs pays voisins de la Turquie avec lesquels les relations se sont tendues ces dernières années, dans un entretien avec la presse paru vendredi.

"Israël, la Syrie, la Russie, l'Egypte... Il ne peut pas y avoir d'inimitié permanente entre ces pays qui bordent la Méditerranée (ou) la mer Noire", a déclaré M. Yildirim dans une interview publiée par le quotidien turc Hürriyet.
Après avoir longtemps mené une diplomatie suivant le principe "Zéro problème avec les voisins", la Turquie s'est retrouvée isolée dans sa région, se mettant à dos plusieurs pays proches, comme la Russie, la Syrie et Israël.

Nombre d'observateurs estiment que le remplacement le mois dernier d'Ahmet Davutoglu, maître de la diplomatie turque pendant plus de 10 ans, par M. Yildirim pourrait permettre de repartir sur de nouvelles bases.

Les relations entre Ankara et Moscou sont glaciales depuis que la Turquie a abattu, en novembre, un bombardier russe accusé d'avoir violé l'espace aérien turc au-dessus de la frontière syrienne.
"Il n'est pas bon de rester coincés à cause d'un seul événement (...) Il n'y a pas d'hostilité entre nos peuples. Il est possible de revenir aux jours anciens et même de porter (les relations) plus loin encore", a estimé M. Yildirim. D'après le quotidien progouvernemental Yeni Safak, Ankara a tracé une feuille de route en neuf étapes visant à atteindre une normalisation avec Moscou d'ici le 15 décembre.

Avec Israël, des négociations sont en cours depuis plusieurs mois pour restaurer les liens tendus depuis un assaut mené en 2010 par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire à destination de Gaza dans lequel dix Turcs avaient été tués.
"Nous ne sommes pas encore arrivés à un résultat. Mais je ne pense pas que cela durera encore très longtemps", a déclaré M. Yildirim, cité par Hürriyet.

"Relations commerciales"
Les relations avec l'Egypte se sont brutalement dégradées en 2013 après la destitution du président issu des frères musulmans Mohamed Morsi par l'armée, après laquelle Ankara a dénoncé un coup d'Etat.
"Mais cela ne doit pas être un obstacle aux relations commerciales entre les deux pays", a souligné le Premier ministre turc.

Si le Premier ministre turc a également cité la Syrie parmi les pays avec lesquels il ne peut y avoir d'"inimitié permanente", Ankara a toujours jusqu'ici fermement demandé le départ du président Bachar el-Assad.
La Turquie s'oppose également à toute velléité autonomiste kurde dans le nord du pays, reprochant à Washington de soutenir la milice kurde YPG, considérée comme "terroriste" par Ankara, pour combattre le groupe Etat islamique.

A l'occasion d'une visite du secrétaire d'Etat adjoint Antony Blinken en Turquie vendredi, le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu a de nouveau exprimé la "sensibilité" d'Ankara à ce sujet, ont indiqué des sources diplomatiques sous couvert d'anonymat. Soulignant que son pays n'accepterait pas le "fait accompli", M. Yildirim a réaffirmé : "L'intégrité territoriale de la Syrie est importante pour nous".

 

 

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