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Moyen Orient et Monde - États-Unis

L’auteur du massacre d’Orlando inspiré par l’EI

Selon CNN, Omar Mateen s'était rendu en 2011 et 2012 en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis pour y effectuer des pèlerinages religieux.

Un officier de police se tient devant le mémorial de Stonewall où ont été déposées des gerbes de fleurs, hier, en hommage aux victimes du massacre d’Orlando. Shannon Stapleton/Reuters

Omar Mateen, l'Américain qui a perpétré dimanche à Orlando le pire attentat aux États-Unis depuis le 11-Septembre, a été inspiré par la propagande sur Internet du groupe État islamique (EI), mais rien n'indique que son crime ait été commandité depuis l'étranger. « Il semble que le tireur ait été inspiré par diverses sources d'informations extrémistes sur Internet », a affirmé, hier, le président Barack Obama après une réunion dans le bureau Ovale avec le directeur du FBI James Comey et le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson. Toutefois, a précisé le président américain, il n'y a « pas de preuves claires indiquant qu'il était dirigé depuis l'extérieur » ni « de preuves directes indiquant qu'il faisait partie d'un complot plus vaste ». « Il a annoncé son allégeance à l'EI à la dernière minute, mais il n'existe pas de preuve à ce stade qu'il ait été dirigé par ce dernier », a insisté Barack Obama. Le groupe EI a de son côté confirmé, hier, sur sa radio la revendication du massacre d'Orlando.
Le tueur, employé dans une société de sécurité, a attaqué le Pulse, une boîte de nuit homosexuelle en vogue d'Orlando, dimanche vers 02h00 (06h00 GMT), avec un fusil d'assaut et une arme de poing. L'attaque à l'arme automatique menée par Omar Seddique Mateen a provoqué la mort de 49 personnes et blessé 53 autres, et le tueur, un Américain d'origine afghane, né à New York il y a 29 ans, a provoqué une onde de choc et d'indignation dans le monde. Les témoins ont décrit des scènes de « chaos » et d'horreur. Après avoir abattu plusieurs personnes, il s'est retranché dans les toilettes avec des otages et a appelé les services d'urgences pour revendiquer son « allégeance » au groupe État islamique.

« Éventuels liens terroristes »
Le déroulement n'est pas sans rappeler celui de l'attentat du Bataclan, à Paris, le 13 novembre, avec une prise d'otages conclue par un assaut. « Quand la situation a semblé stabilisée et le suspect barricadé dans les toilettes, nos négociateurs lui ont parlé et il n'y a pas eu de tirs à ce moment-là », a déclaré le chef de la police de Floride John Mina, décrivant un assaillant calme quand il parlait au téléphone avec les forces de l'ordre.
« Mais il y a eu des conversations à propos de vestes explosives, d'explosifs placés partout, ainsi que des déclarations sur d'autres morts imminentes, c'est pourquoi j'ai pris la décision » de donner l'assaut, a justifié le policier. À ses yeux, « on savait que c'était la bonne décision et on estime avoir pu sauver beaucoup, beaucoup de vies ».
Interrogé sur d'éventuelles victimes atteintes par les balles de la police, John Mina a répondu que l'enquête le déterminerait : « Huit ou neuf de nos agents du Swat (les unités d'élite, NDLR) ont ouvert le feu. Ils étaient contre un mur et on leur tirait dessus », a précisé le chef de la police.
Omar Mateen était suivi par le FBI, qui l'avait interrogé à plusieurs reprises, en 2013 et 2014, pour « d'éventuels liens avec des terroristes ». Mais ces enquêtes avaient été classées sans suite.
Selon CNN, le tueur s'était rendu en 2011 et 2012 en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis pour y effectuer des pèlerinages religieux. Sa famille, elle, lui reconnaît bien des travers mais jure que son acte n'était en rien lié à la religion, y voyant plutôt des motifs homophobes. Évoquant un passé marqué par les violences conjugales, son ex-compagne ne l'avait, elle, jamais entendu soutenir le terrorisme.
Laissé libre, sans antécédents judiciaires, Omar Mateen disposait de deux permis de port d'arme et a pu acheter en toute légalité, quelques jours avant l'attaque, une arme de poing et une arme longue.

Contrôle des armes
Cette fusillade, la pire de l'histoire des États-Unis, a déclenché une vague d'émotions et de réactions à travers le monde. Le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump a semblé déterminé à exploiter cet attentat pour se forger une image d'homme à poigne. Il a estimé que cela donnait raison à sa proposition-choc d'interdire aux musulmans d'entrer aux États-Unis. Sa concurrente démocrate Hillary Clinton a estimé que les États-Unis devaient « s'attaquer à ce problème de l'autoradicalisation », affirmant que, si elle est élue, elle mettra davantage de moyens et créera « une équipe pour détecter et prévenir les attaques de loups solitaires ». Le débat s'orientait aussi vers le sujet récurrent du contrôle de la circulation des armes aux États-Unis. Pour M. Obama, cette attaque est « un nouveau rappel de la facilité avec laquelle quelqu'un peut obtenir une arme qui lui permet de tirer sur des gens dans une école, un lieu de culte, une salle de cinéma ou une boîte de nuit ».
(Source : AFP)

Omar Mateen, l'Américain qui a perpétré dimanche à Orlando le pire attentat aux États-Unis depuis le 11-Septembre, a été inspiré par la propagande sur Internet du groupe État islamique (EI), mais rien n'indique que son crime ait été commandité depuis l'étranger. « Il semble que le tireur ait été inspiré par diverses sources d'informations extrémistes sur Internet », a...

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