Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Portrait

Violence et homophobie, cocktail du tueur d’Orlando

L'ex-femme du tueur confie au « Washington Post » avoir été régulièrement battue.

Capture d’écran du profile MySpace d’Omar Seddique Mateen.

L'Américain d'origine afghane à l'origine de la plus sanglante fusillade de l'histoire des États-Unis, révulsé à la vue d'homosexuels qui s'embrassent et qui aurait prêté allégeance à l'État islamique, est décrit par ses proches comme impulsif et instable.
Qu'avait en tête le jeune homme de 29 ans lorsqu'il s'est engouffré armé d'un fusil d'assaut et d'une arme de poing dans le Pulse, cette boîte gay d'Orlando où les balles ont plu hier sur les fêtards, dont cinquante sont morts et 53 blessés ?
Le tireur, identifié par la presse américaine comme étant Omar Seddique Mateen, aurait selon la chaîne NBC appelé les secours américains (911) avant de passer à l'acte, pour annoncer qu'il prêtait allégeance au groupe ultraradical EI.
Sa famille, elle, lui reconnaît bien des travers, mais jure que son acte n'était en rien lié à la religion, au moment où ses « sympathies » avec la mouvance islamiste sont mises en avant par la police fédérale américaine (FBI).
Né à New York en 1986, le jeune homme déménage par la suite avec sa famille en Floride, où il entreprend des études de droit à l'université d'État Indian River. En 2009, il se marie avec sa première femme, dont il divorcera en 2011, selon des documents de justice consultés par l'AFP.

Coup de sang
Sous le couvert de l'anonymat, cette dernière, originaire d'Afghanistan, a confié au Washington Post avoir été régulièrement battue par son ex-mari du temps où ils vivaient dans un deux-pièces à Fort Pierce, en Floride. « Il me battait. Il rentrait à la maison et se mettait à me frapper parce que la lessive n'était pas faite, ou des choses de ce genre », raconte-t-elle, ajoutant qu'« il n'était pas une personne stable ». Mais le changement s'est opéré par petites touches, confie-t-elle.
« Il semblait normal », pas très religieux, souvent à la salle de sport, selon son ex-femme qui se souvient de photos prises par Omar Mateen déguisé en officier de police new-yorkais. À l'époque, il travaillait comme gardien dans un établissement pour délinquants juvéniles et possédait de ce fait un permis de port d'arme.
En 2013 et 2014, il fait l'objet de deux enquêtes pour liens potentiels avec des radicaux musulmans, selon des médias américains citant des sources policières. Mais il n'est jamais inquiété et son casier judiciaire reste vierge.
Comment expliquer, dès lors, ce soudain et terrible dénouement ?
« Nous étions dans le centre-ville de Miami (...), les gens jouaient de la musique. Et il a vu deux hommes qui s'embrassaient devant les yeux de sa femme et de son enfant, et il est devenu très énervé », a confié le père du suspect, Mir Seddique, à la chaîne NBC, plaidant un coup de sang envers les homosexuels. « Ils s'embrassaient et se touchaient et il a dit : "Regarde ça. Devant mon fils, ils font ça" », a-t-il ajouté, assurant que la fusillade d'hier n'avait « rien à voir avec la religion ».
L'ex-femme d'Omar Mateen, elle, avait senti la violence monter. Au point d'appeler à l'aide les parents de son ancien mari face aux violences répétées. Ces derniers ont fini par l'exfiltrer de l'appartement conjugal. Et elle n'a plus jamais revu l'homme à l'origine du massacre d'Orlando. « Ils ont littéralement sauvé ma vie », dit-elle de ses beaux-parents de l'époque. D'autres n'ont pas eu cette chance.
Shahzad ABDUL/AFP

L'Américain d'origine afghane à l'origine de la plus sanglante fusillade de l'histoire des États-Unis, révulsé à la vue d'homosexuels qui s'embrassent et qui aurait prêté allégeance à l'État islamique, est décrit par ses proches comme impulsif et instable.Qu'avait en tête le jeune homme de 29 ans lorsqu'il s'est engouffré armé d'un fusil d'assaut et d'une arme de poing dans le...

commentaires (1)

Autant les talibans ont le droit de défendre leur pays envahi par tous les moyens , autant cet afghan n'avait pas le droit de commettre ce genre d'acte en dehors de son pays d'origine. Il est américain et doit respecter son pays d'adoption. Telle est la différence entre résistance et terrorisme. Trump à raison Carpette hyllarie un danger pour le monde .

FRIK-A-FRAK

10 h 44, le 13 juin 2016

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • Autant les talibans ont le droit de défendre leur pays envahi par tous les moyens , autant cet afghan n'avait pas le droit de commettre ce genre d'acte en dehors de son pays d'origine. Il est américain et doit respecter son pays d'adoption. Telle est la différence entre résistance et terrorisme. Trump à raison Carpette hyllarie un danger pour le monde .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 44, le 13 juin 2016

Retour en haut