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Lifestyle - Positive Lebanese

Simon Khoury : la mer de tous les possibles

Se plonger dans les yeux couleur océan de Simon Khoury, c'est aussi se plonger dans l'extraordinaire destin de cet homme dauphin. Pas un jour sans flirter avec l'eau, pas un jour sans surfer sur les vagues. La mer est son territoire. La mer est sa passion. Champion du monde de ski nautique à 22 ans en 1953, le jeune homme souriant est vite devenu un des emblèmes de l'âge d'or de Beyrouth. Et c'est dans cette ville comblée par la Méditerranée qu'il rencontrera celle qui allait devenir sa compagne et la mère de ses quatre enfants.

C'est une belle histoire, de ces histoires qui font rêver : May-Louise Flodin, Miss Suède et plus tard Miss Monde, est au Liban dans le cadre de la Semaine de l'élégance française. Elle assiste au show de ski nautique de Simon Khoury. La rencontre est inévitable. Le jeune homme est sollicité par des clubs américains et c'est aux États-Unis que l'histoire d'amour va se concrétiser. De shows en démonstrations, de championnats du monde en compétitions, plus de dix années vont s'écouler.

Le retour au Liban se fait au milieu des années 60, mais c'est une nouvelle aventure qui commencera pour Simon Khoury, avec l'organisation d'un festival de sports nautiques dans la ville jordanienne de Aqaba. Le succès est au rendez-vous. Le jeune homme fonde alors la Fédération jordanienne de ski nautique, intègre plusieurs fédérations internationales et s'implique dans la vie touristique de la Jordanie en ouvrant plusieurs hôtels.

Fort d'une grande expérience dans le domaine, il décide donc d'organiser un Lebanese Water Festival. Les choses se mettent en place dès 2010 et, aidé de sa fille Annette, qui a été directrice de la chaîne Eurosport International, cet amoureux de la mer ne reculera devant aucune difficulté. C'est avec beaucoup de détermination que des fonds sont levés, que tout le littoral du pays est sollicité et que la multitude de sports possibles est évoquée. Chaque ville côtière ayant sa spécificité propre, le duo père-fille mettra en place, avec beaucoup d'intelligence et de discernement, un festival de grande qualité et de grande ambition. Et le défi est de taille. D'abord pour éveiller les gens à la nécessité de préserver leur environnement, ensuite pour amener les municipalités à participer activement à la tenue du festival et à l'amélioration de ses conditions. Et le courant passe. Les habitants de la côte s'intéressent, s'impliquent, se veulent bénévoles ou participants, se réconcilient avec leur mer et tentent de préserver ce qui peut l'être. Des champions internationaux débarquent au Liban, Eurosport couvre l'événement. Le pari est largement gagné.

Le Lebanese Water Festival a contribué à protéger les tortues marines, à nettoyer les plages avec l'association Operation Big Blue, à amener des fédérations à revoir leurs objectifs, à encourager le tourisme et à éveiller les consciences. Cette année, et pour la cinquième édition qui se tiendra à partir du mois d'août et sur deux mois, plus de 300 000 personnes sont attendues pour assister, participer et aider au déroulement de plusieurs dizaines d'activités, comme la photographie sous-marine à Tyr, la plongée, le kit-surf à l'île aux lapins, l'apnée à Enfeh, le stand up paddle à Raouché, le ski nautique dans la baie de Dbayeh, le kit boarding à Batroun et la voile à Kaslik. Sans oublier des shows nautiques de toute beauté, une façon de montrer avec bonheur cet incroyable amour pour la mer, passion qui n'a jamais faibli. Et, avec un petit clin d'œil malicieux, Simon Khoury confie que, même après son opération à cœur ouvert, il ne peut pas résister à faire un peu de plongée, un peu de ski nautique, un peu de natation et que la grande bleue restera la mer de tous les possibles. « Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer », disait André Malraux

Positive Lebanon est un concept basé sur les initiatives concrètes de la société civile libanaise. Ces initiatives qui font que le pays tient encore debout. Mais derrière chaque initiative se tient une Libanaise ou un Libanais courageux, innovant, optimiste et plein d'amour pour son pays. (voir ici)

 

 

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Se plonger dans les yeux couleur océan de Simon Khoury, c'est aussi se plonger dans l'extraordinaire destin de cet homme dauphin. Pas un jour sans flirter avec l'eau, pas un jour sans surfer sur les vagues. La mer est son territoire. La mer est sa passion. Champion du monde de ski nautique à 22 ans en 1953, le jeune homme souriant est vite devenu un des emblèmes de l'âge d'or de Beyrouth. Et...

commentaires (2)

Simon,May Louise tout une epoque ,la plus belle

Sursock Georges

14 h 22, le 08 juin 2016

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Commentaires (2)

  • Simon,May Louise tout une epoque ,la plus belle

    Sursock Georges

    14 h 22, le 08 juin 2016

  • Chère Tania Hadjithomas Méhanna, Bravo pour ce bel article. Cependant, permettez-moi une rectification géographique. Vous citez parmi vos prochaines activités : La voile à Kaslik (sic). Or, Kaslik n'existe pas sur la carte géographique du Liban, c'est un lieudit dans le village de Sarba Kesrouan), l'un des quatre villages qui forment l'agglomération de Jounieh. En ma quelité de natif de Sarba depuis plus de 85 ans,j'accepte, à la rigueur, l'emploi de ce lieudit à condition que cela soit dit ainsi : Sarba-Kaslik. Avec toute ma considération à vous et à Simon Khoury.

    Un Libanais

    12 h 54, le 08 juin 2016

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