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Culture - Exposition

Hasards techniques et destins dalidesques

La cinéaste Rania Stephan, habituée du MoMa (Museum of Modern Art de New York) et de la Fondation Louis Vuitton à Paris, présente pour la première fois son travail, exceptionnellement fait de vidéos mais aussi de photos, à la galerie Marfa'.

Le rendu flou, original, poétique et captivant renvoie directement aux thèmes développés par l’artiste, mais aussi au hasard artistique.

Qu'est-ce qui fait qu'une galerie choisit de travailler avec un artiste et qu'est-ce qui fait qu'un artiste décide travailler avec une galerie ? La qualité de l'œuvre, les personnalités des uns et des autres, les potentiels commerciaux des uns et des autres et parfois, aussi, le destin, le naturel, le « hasard qui fait bien les choses ». C'est ce qui est arrivé à Rania Stephan et à la galerie Marfa'. Sa dernière exposition, « On Never Being Simply One » que l'on pourrait traduire en « sur le fait de ne jamais être seulement unique », est un travail sur les différences entre images fixes et mobiles, entre le visible et l'invisible et sur la révélation de la trace de l'absence originelle. Centrée sur deux des travaux les plus connus de Rania Stephan, le film The Three Disappearances of Souad Hosni (Les trois disparitions de Soad Hosni) et le work in progress « Memories of a Private Eye » (Mémoires d'un œil privé), l'exposition présente plusieurs séries de photos et de vidéos.

 

(Lire aussi : « L’art construit » de Michel Deverne est à Beyrouth)

 

Images uniques
La première série est le fruit d'un hasard technique. Alors que l'artiste avait décidé de numériser ses premiers films analogiques, elle est tombée sur des images uniques, la fameuse image sur 24 que l'œil ne peut pas voir, sauf à s'arrêter dessus. Ce qui n'est plus possible aujourd'hui l'était quand on coupait physiquement ou montait physiquement les films. Nous sommes donc ici en présence d'images uniques, faites de superpositions hasardeuses de deux images, en créant une troisième, inventée. Le rendu, flou, original, poétique et captivant renvoie directement aux thèmes développés par l'artiste mais aussi au hasard artistique. Souad Hosni est une actrice égyptienne à destin dalidesque, adulée dans son pays, présente dans plus de 82 films de 1957 à 1991. Elle a eu une fin aussi tragique que mystérieuse à Londres, en 2001, tombant de son appartement au 7e étage. Elle a fait l'objet d'une enquête artistique de la part de Rania Stephan, 64 Dusks, pendant laquelle l'artiste a filmé chacun des 64 crépuscules de sa résidence à la Serpentine Gallery, à l'heure du décès de l'actrice, à 21h30 précises, tentant de capter une dernière image de son sujet. Souad Hosni est la pierre angulaire du rapprochement entre Rania Stephan et Joumana Lati Asseilly, la dynamique propriétaire de la galerie, et le hasard a joué un grand rôle dans leur vie commune, comme le montrera la dernière pièce de l'exposition, illustrant parfaitement cette phrase du grand Milan Kundera : « La valeur d'un hasard est égale à son degré d'improbabilité. »

*L'exposition dure jusqu'au 30 juillet, à la galerie Marfa'.

 

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commentaires (1)

LE HASARD C,EST L,AUTRE NOM DE LA MOINS PROBABLE IMPRPOBABILITE ! TOUT DANS L,UNIVERS... HOMMES INCLUS... SONT LE FRUIT DE LA LOI DE LA PROBABILITE !!!

LA LIBRE EXPRESSION

14 h 37, le 28 mai 2016

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Commentaires (1)

  • LE HASARD C,EST L,AUTRE NOM DE LA MOINS PROBABLE IMPRPOBABILITE ! TOUT DANS L,UNIVERS... HOMMES INCLUS... SONT LE FRUIT DE LA LOI DE LA PROBABILITE !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 37, le 28 mai 2016

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