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Moyen Orient et Monde - États-Unis

La Californie, primaire de toutes les surprises ?

Le « Golden State » pourrait être la clé en or pour entrer à la Maison-Blanche. Les experts expliquent ce passage qui se veut obligé.

Donald Trump lors d’une soirée électorale à Anaheim, en Californie. Robyn Beck/AFP

Les primaires de la Californie, le 7 juin prochain, sont devenues cruciales. Cet État a souvent changé les dates de ses scrutins, qui sont les avant-derniers du cycle, pour les rendre plus importants. Il a fini par opter pour le premier mardi du mois de juin. Ce grand État veut ainsi prouver que ses urnes peuvent être déterminantes dans le choix du nouveau locataire de la Maison-Blanche. D'autant qu'il compte 172 délégués, ou 14 % des 1 237 requis pour être désigné, auxquels revient le rôle de procéder à l'élection finale du président des États-Unis.

Par ailleurs, être présent en Californie implique un fort prix à payer. Dan Schnun, directeur de l'institut politique Jesse Unruh de l'Université de la Californie du Sud, précise : « Il en coûte, ici, plus d'un million de dollars par semaine pour placer une publicité électorale significative. »
Hillary Clinton a insisté, il y a quelques jours, sur le fait que son combat contre Bernie Sanders est terminé et que sa nomination est assurée. En fait, cette déclaration ne couvre pas la Californie, où les choses s'annoncent difficiles pour elle, bien que Mme Clinton compte sur une popularité, réelle, et dont elle a auparavant bénéficié dans cet Ouest ensoleillé. C'était pendant la présidentielle de 2008, où elle avait supplanté son concurrent Barack Obama, qui en définitive devait l'emporter. Les temps ayant changé, elle vient de passer quatre jours en collectes de fonds et il lui reste à effectuer des campagnes dans une douzaine de districts.

 

(Lire aussi : Clinton-Trump-Sanders : la brutalité, pas la diplomatie...)

 

Son rival actuel, Bernie Sanders, a beaucoup plus à faire, comme il l'a annoncé dimanche dernier à la chaîne de télévision ABC : « Vous allez me voir sillonner la Californie en long et en large. » Parce qu'il espère gagner cet État immense pour montrer qu'il est, lui aussi, à la hauteur pour battre Donald Trump. Mais les pourcentages de réussite sont contre lui et les sondages prédisent qu'il est loin d'accéder aux chiffres déjà engrangés par Hillary Clinton. Son insistance à poursuivre la course est due à sa 21e victoire, remportée le 17 mai dans l'Oregon, prouvant qu'il peut continuer à gagner au détriment de sa rivale alors que le Parti démocrate est divisé. Après cette victoire, M. Sanders était déterminé à poursuivre sa bataille jusqu'au « dernier vote ». Rappelons au passage que cet ex-indépendant a rallié le Parti démocrate, qu'il ne porte pas dans son cœur, seulement l'an dernier. Jusqu'à présent il a gagné 40 % des voix démocrates.

 

(Lire aussi : Les impôts de Trump, la question à 100.000 dollars)

 

La loi des séries
Le Golden State, qui se plaint que sa primaire vient en dernier et à propos de laquelle on dit qu'elle a peu d'influence sur les urnes, voudrait quand même montrer qu'il peut faire pencher la balance, surtout que jusqu'en 1968, il ne bénéficiait pas du système des primaires, comme d'autres États.
Les trois principaux candidats, Hillary Clinton, Bernie Sanders et Donald Trump, pensent, eux, que la Californie peut aiguillonner le vote national. Et pour cause : les deux démocrates se réfèrent à la loi des séries. En novembre, si l'histoire se répète, l'ensemble des urnes de l'État de la Californie n'ira pas à un candidat républicain : le dernier candidat républicain qui a gagné cet État était George Bush père... en 1988. Quant à Donald Trump, il espère inverser cet enchaînement.

L'année électorale 2016 n'a rien de typique, vu le grand nombre de candidats qui se sont présentés. Certains observateurs voient que la Californie ne va pas influencer le cours actuel des choses, malgré le grand nombre de délégations qu'elle va envoyer aux deux conventions et malgré l'appréciable participation (39 %) des électeurs inscrits.
Par ailleurs, en dépit de son timing tardif, la Californie reste une bonne tirelire, à cause des collectes de fonds organisées par les candidats après que leurs coffres se furent vidés suite aux primaires de février et de mars. À noter, aussi, qu'en Californie, la primaire des démocrates est ouverte à tous, et celle des républicains aux membres du parti uniquement.
En attendant le 7 mai, date de ces primaires, un leitmotiv domine : « California is everything ». Ou la Californie de toutes les surprises...

 

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