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Syrie: "beaucoup" de civils risquent de mourir de faim sans augmentation de l'aide (Mistura)

De nombreux civils risquent de mourir de faim en Syrie si l'aide humanitaire ne parvient pas rapidement dans plusieurs localités, a averti jeudi l'envoyé spécial de l'Onu Staffan de Mistura.

"Il y a beaucoup de civils actuellement qui risquent de mourir de faim et ce sont tous des civils syriens", a déclaré aux médias M. de Mistura, citant notamment les localités de Daraya et Mouadamiya (près de Damas et assiégées par les forces du gouvernement) et celles de Kefraya et Foua (assiégées par les forces de l'opposition).

"Il y a des rapports crédibles que dans la région de Mouadamiya les enfants commencent à souffrir de malnutrition sévère", a-t-il ajouté, à l'issue d'une réunion à Genève du Groupe de travail sur l'accès humanitaire en Syrie.

De son côté, Jan Egeland, qui dirige le Groupe de travail sur l'accès humanitaire, a expliqué que le mois de mai n'avait permis de distribuer que très peu d'aide humanitaire.

Sur les quelque un million de personnes à qui les Nations unies espéraient apporter de l'assistance en mai par voie terrestre, "seulement 160.000 ont pu être" atteints, a déploré M. Egeland.

"Même dans des endroits où nous avions l'accord du gouvernement nous avons rencontré d'infinis problèmes pour rejoindre les lieux et dans d'autres endroits où nous avions un accord sous conditions comme à Daraya et Douma (fief rebelle assiégé, ndlr) nous n'avons pas pu atteindre du tout les gens", a-t-il poursuivi.

L'Onu n'a pas non plus été en mesure de venir en aide aux gens de al-Waer, quartier rebelle de la ville de Homs (centre).

Selon M. Egeland, "la situation est horriblement critique" à Madaya (localité assiégée par le régime), Mouadamiya et al-Waer. "Les enfants sont si mal nourris qu'ils vont mourir si nous ne parvenons pas à les atteindre", a-t-il affirmé.

De nombreux civils risquent de mourir de faim en Syrie si l'aide humanitaire ne parvient pas rapidement dans plusieurs localités, a averti jeudi l'envoyé spécial de l'Onu Staffan de Mistura.
"Il y a beaucoup de civils actuellement qui risquent de mourir de faim et ce sont tous des civils syriens", a déclaré aux médias M. de Mistura, citant notamment les localités de Daraya et Mouadamiya...