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Culture - Théâtre

Se plonger dans la petite histoire de la Méditerranée

Ce soir, au théâtre Monnot, Grégoire Blanchon interprétera « La Lune dans le puits »*, qu'il a mis en scène d'après l'œuvre de François Beaune.

À la fois metteur en scène et comédien, Grégoire Blanchon a voulu se faire l’interprète d’histoires vraies de la Méditerranée.

Croiser le regard bleu de Grégoire Blanchon, c'est un peu se plonger dans l'histoire de la Méditerranée  : celle faite de rencontres et de mémoires, de confidences et d'histoires qui ont jailli de la bouche d'hommes et de femmes d'horizons différents. Ces anecdotes de la vie, l'auteur et dramaturge François Beaune les a collectées par milliers, puis rassemblées dans un livre, Histoires vraies de Méditerranée, autour d'un narrateur imaginaire. À la fois metteur en scène et comédien, Grégoire Blanchon a voulu se faire l'interprète de ces hommes et de ces femmes sur la scène beyrouthine. De ces paroles, il n'en reste plus qu'une : celle d'un homme qui, à travers toutes ces voix, parle de lui-même et offre à regarder l'humanité tout entière.
Grégoire Blanchon nous parle de ponts : de ces histoires humaines aux sonorités parfois si éloignées qui se rejoignent – « Y a des liens en Méditerranée : les histoires circulent, les gens circulent, les musiques circulent », dit-il – et qui interrogent : le rapport à la vie, la mort, la guerre ou l'oppression... Seule sur scène, la voix de Grégoire Blanchon redonne souffle à ces morceaux de vie, que ces hommes et ces femmes ont choisi de partager.
Ce souffle laisse entendre le son de ces voix venues d'ailleurs... sans vouloir se les approprier : « Il faut avoir une position humble, tu prends en otage la parole des gens », affirme le comédien pour lequel la tâche s'annonce ardue : « Au fur et à mesure, la parole devient plus directe, plus vivante. Mais ça reste mon corps. » Ces histoires, il les avait déjà réveillées un an et demi auparavant, sur la scène lyonnaise. Entre deux représentations, pourtant, les mots n'ont plus le même poids, ni la même mesure : « Ça a mûri, c'est plus incarné. » Ses ponts, il les construit d'abord avec son « point de connexion », son imaginaire. « C'est très bizarre, il y a tout un travail qui se fait inconsciemment. » Et pas seulement : Grégoire Blanchon a dû travailler sa voix, apprendre les accents, arrondir ses phrases pour se faire l'écho de chaque voix.
Il y a le lieu aussi : le Liban, son passé. « C'est quelque chose de très particulier : certaines histoires ont été récoltées ici. Cela prend un sens complètement différent. » Pour le jeune artiste, monter sur scène ici à Beyrouth est une première : « Je suis curieux, mais je suis devant une grosse inconnue. » D'un coup, il se retrouve seul face à un public libanais, avec sa vision française : « Qu'est-ce que je connais de ce que les gens ont vécu ici ? » On l'entend confiant, lui se dit « en appétit », prêt à construire ces fameux ponts. Après tout, « les histoires, c'est ce qui donne du sens, ce qui permet qu'on se rencontre. Ou pas ».

*« La Lune dans le puits »*, une pièce de François Beaune, mise en scène et interprétée par Grégoire Blanchon, ce soir à 20h30, au théâtre Monnot, à l'initiative de l'Institut français. Billets à la Librairie Antoine.

Croiser le regard bleu de Grégoire Blanchon, c'est un peu se plonger dans l'histoire de la Méditerranée  : celle faite de rencontres et de mémoires, de confidences et d'histoires qui ont jailli de la bouche d'hommes et de femmes d'horizons différents. Ces anecdotes de la vie, l'auteur et dramaturge François Beaune les a collectées par milliers, puis rassemblées dans un livre, Histoires...

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