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À La Une - Sommet humanitaire mondial

Le Liban contre l'implantation ou la naturalisation des réfugiés syriens, martèle Salam à Istanbul

"Seule une solution politique peut mettre fin au conflit en Syrie", affirme le Premier ministre, lors du Sommet humanitaire mondial.

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, serrant la main à la chancelière allemande, Angela Merkel, lors du Sommet humanitaire mondial à Istanbul, le 23 mai 2016. Photo Ani

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a une nouvelle fois répété que le Liban s'oppose à l'implantation ou la naturalisation des réfugiés syriens sur son territoire, lors du premier Sommet humanitaire mondial qui se tient lundi à Istanbul.

"Notre pays, de par sa Constitution, ne peut en aucun cas accepter l'implantation, la naturalisation ou l'intégration des (réfugiés) syriens", a insisté M. Salam, lors d'un petit-déjeuner réunissant les chefs des délégations présentes.

Les propos du Premier ministre libanais interviennent suite à la polémique suscitée la semaine dernière par un document de l'Onu appelant à l'adoption de "politiques qui encouragent l'intégration des réfugiés dans les lieux où ils se trouvent". Le document en question a été publié par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Il date du 21 avril et a été rendu public le 9 mai. Il porte sur l'intégration des réfugiés dans les pays d'accueil. Face au tollé suscité au sein de la classe politique libanaise, les Nations unies ont tenté de rassurer les dirigeants du pays du Cèdre.

Dans son allocution, Tammam Salam a affirmé que "seule une solution politique peut mettre fin au conflit en Syrie". "Nous estimons que le retour graduel des réfugiés syriens dans les zones sûres de leur pays contribuera sans aucun doute au processus de réconciliation", a ajoute le chef du gouvernement libanais, déclarant que "les statistiques montrent que les réfugiés souhaitent rentrer chez eux". "Mais l'expérience nous montre que lorsque la durée de l'exode s'allonge, les réfugiés sont moins enthousiastes quant au retour, a toutefois dit M. Salam. Cela constitue un danger auquel nulle partie concernée ne peut parer : la Syrie ne peut pas faire face aux défis que pose le nombre immense de réfugiés au sein de sa population, et ni la Turquie, ni la Jordanie ou quelqu'autre pays n'accepte l'implantation de ces réfugiés sur son territoire, a-t-il averti. Le retour des réfugiés doit être l'une des principales priorités", a ajouté M. Salam, appelant le secrétaire général de l'Onu à "renforcer le rôle de l'organisation et à canaliser les efforts" dans ce sens.

 

(Lire aussi : Naturalisation des réfugiés syriens : la mise au point de l’Onu)

 

De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté le monde à "prendre ses responsabilités", à l'ouverture du sommet. "Le système actuel est insuffisant (...), le fardeau est porté par certains pays uniquement, tout le monde doit aujourd'hui prendre ses responsabilités", a lancé M. Erdogan.

La chancelière allemande Angela Merkel a de son côté appelé à mettre fin aux promesses de dons non tenues, estimant qu'il fallait un "système fiable" pour garantir le financement des projets.
"Très souvent, des promesses de dons sont faites, mais l'argent ne suit pas pour être mis dans les projets. Cela doit cesser", a déclaré Mme Merkel, ajoutant qu'on avait besoin d'un "système qui tienne la route, fiable".

La grande majorité des réfugiés syriens sont dans les pays voisins dont 2,5 millions en Turquie et 1,2 million au Liban. Ils sont 630.000 en Jordanie, selon le Haut-Commissariat de l'Onu pour les réfugiés, plus d'un million selon les autorités.

 

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Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a une nouvelle fois répété que le Liban s'oppose à l'implantation ou la naturalisation des réfugiés syriens sur son territoire, lors du premier Sommet humanitaire mondial qui se tient lundi à Istanbul.
"Notre pays, de par sa Constitution, ne peut en aucun cas accepter l'implantation, la naturalisation ou l'intégration des (réfugiés) syriens",...

commentaires (1)

Il faudrait bien qu'un soir, les "larves" cessent leur in-humanitarisme.... "dégueulasse".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

20 h 22, le 23 mai 2016

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Commentaires (1)

  • Il faudrait bien qu'un soir, les "larves" cessent leur in-humanitarisme.... "dégueulasse".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    20 h 22, le 23 mai 2016

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