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Moyen Orient et Monde - Turquie

Binali Yildirim consacré Premier ministre

L'ancien ministre des Transports a été élu hier à la tête du parti au pouvoir et chargé de former un nouveau gouvernement.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son nouveau Premier ministre, Binali Yildirim. Photo AFP

Le ministre turc des Transports Binali Yildirim a sans surprise été élu hier à la tête du parti au pouvoir en Turquie et chargé de former un nouveau gouvernement dont la « priorité » sera le passage à un système présidentiel voulu par le chef de l'État Recep Tayyip Erdogan dont il est un fidèle allié.
Après avoir été élu à la tête du Parti de la justice et du développement (AKP) avec le soutien de la quasi-totalité des délégués (1405 sur 1470) lors d'un congrès extraordinaire, M. Yildirim, 60 ans, a été reçu au palais présidentiel dans la soirée par M. Erdogan qui lui a donné le mandat de constituer un nouveau cabinet qu'il devrait annoncer demain ou mercredi. Son prédécesseur Ahmet Davutoglu, en poste depuis près de deux ans, a lui, remis sa démission une demi-heure plus tôt au chef de l'État qui devrait voir ses prérogatives renforcées à l'issue de ce changement de Premier ministre.
« Ce que nous devons faire, c'est une nouvelle Constitution et un système présidentiel », a lancé le nouveau chef des islamo-conservateurs de l'AKP lors d'un discours au congrès de la formation devant un parterre exalté, en rendant un vibrant hommage à son « compagnon de route », le président Erdogan. Et dans une seconde intervention, M. Yildirim a affirmé que « notre chemin est celui de notre chef Recep Tayyip Erdogan », qui tient les rênes de la Turquie depuis 2002, d'abord comme chef de gouvernement puis président depuis une première élection au suffrage universel en 2014, mais est accusé de dérive autoritaire par ses détracteurs. Dans son discours, M. Yildirim a défendu la ligne dure de M. Erdogan contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a repris l'été dernier la lutte armée contre le pouvoir turc, affirmant que « les opérations (militaires) ne cesseront pas tant que la sécurité des citoyens ne sera pas restaurée ». Il a aussi appelé hier l'UE à « mettre un terme à la confusion » sur l'adhésion de la Turquie qui frappe à la porte de l'Europe depuis 1987, ainsi que sur l'accord sur les migrants. « Il est temps de savoir ce que pense l'UE au sujet de la Turquie », a-t-il ajouté.

Erdogan de « cœur » avec l'AKP
Le président Erdogan souhaite un passage à un système qui renforcerait largement ses prérogatives alors que l'opposition parlementaire et une majorité d'électeurs, selon les sondages, y sont hostiles. Debout, l'assistance a écouté un message de M. Erdogan affirmant que ses liens avec le parti qu'il a fondé en 2001 et dirigé jusqu'en 2014, avant de devenir président, n'ont jamais été rompus. « Le jour où j'ai prêté serment comme président, mes liens juridiques ont été coupés, mais mes liens de cœur avec vous n'ont jamais et ne seront jamais coupés », a dit le chef de l'État censé être neutre, selon la Constitution. D'importantes mesures de sécurité ont été mises en place pour ce congrès alors que la Turquie a été frappée ces derniers mois par des attentats meurtriers attribués à la rébellion kurde du PKK et à l'organisation État islamique (EI).

(Source : AFP)

Le ministre turc des Transports Binali Yildirim a sans surprise été élu hier à la tête du parti au pouvoir en Turquie et chargé de former un nouveau gouvernement dont la « priorité » sera le passage à un système présidentiel voulu par le chef de l'État Recep Tayyip Erdogan dont il est un fidèle allié.Après avoir été élu à la tête du Parti de la justice et du développement...

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